1941-1956 - Journal paroissial du recteur Gustave Guéguen - GrandTerrier

1941-1956 - Journal paroissial du recteur Gustave Guéguen

Un article de GrandTerrier.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search

Version du 3 juin ~ mezheven 2023 à 14:25

Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

Les 80 pages de cet imposant journal paroissial ...

Document conservé aux Archives diocésaines de Quimper (2P51/1).

Autres articles : « Gustave Guéguen, recteur (1941-1956) » ¤ « Journal paroissial du recteur Gustave Guéguen, extraits 1941-47 » ¤ « Gustave "Person bragou ruz" raconté par Jean Guéguen et l'abbé Pennarun » ¤ « Les années difficiles 1940-1945, témoignage de Jean Guéguen » ¤ « KERGOURLAY Guillaume - Le pays des vivants et des morts » ¤ « Bénédiction de la statue St-Jacques à St-André, Progrès du Finistère 1942 » ¤ « 1954 - Lettre d'un prêtre d'Issy-les-Moulineaux au recteur Gustave Guéguen » ¤ 

Présentation

 


Table des matières

Pages 17 à 30, janvier 1941 à août 1942 :
Accès direct au fac-similé PDF p. 17

[p.18] 29 janvier 1941, arrivée en bicyclette.


[p.18] Conseil paroissial. Février visite de la paroisse. 16 février offrande de 5 francs. 3 mars pardon de St-Guénolé, "Il est toutefois regrettable que certains jeunes gens et jeunes filles..."


[p.19] 30 mars annonce de l'augmentation du prix de location des chaises. 10 avril, jeudi saint avec la JAC. 3 mai messe à Odet pour le 95e anniversaire de Mme Bolloré mère. 20 avril, Quasimodi à Kerdévot. 19 mai, retraite des enfants.


[p.20] Ascension, communion solennelle. 1er juin, Pentecôte, "16 hommes à la grand'messe". 29 juin, pardon de St Eloi - St Jean à Kerdévot, "59 chevaux à faire". Début juillet; achat de tentures funèbres. 13 juillet, séance récréative jaciste pour les prisonniers. 20 juillet, pardon de St-Guénolé


[p.21] 27 juilet, pardon de Ste Anne à St-André. 15 août, grand'messe à Kerdévot. 24 août, appel à la population pour un don à ND de Kerdévot.


[p.22] Suite de l'appel.


[p.23] Résultat de l'appel, 3 ornements de velours pour 19.400 fr. 14 septembre, pardon de Kerdévot. 15 septembre, avertissement à la tenancière de l'auberge de Kerdévot.


[p.34] Une troupe avinée chantant l'Internationale. 19 octobre, annonce d'une fête rurale à Kerdévot. 1er novembre, fêtes de la Toussaint.


[p.35]

Page 31 à 40, août 1942 à juillet 1943

Accès direct au fac-similé PDF : p. 31

Page 41 à 50, juillet 1943 à ...

Accès direct au fac-similé PDF : p. 41

 

Pages 51 à 60,

Accès direct au fac-similé PDF : p. 51

Pages 61 à 70,

Accès direct au fac-similé PDF : p. 61

Page 81 à 99,

Accès direct au fac-similé PDF p. 81


Quelques transcriptions

Année 1941, travail de Fanch Ach (Arkae)

Le mercredi 29 janvier, par une radieuse journée, arrivaient péniblement au bourg d'Ergué-Gabéric en bicyclette deux abbés Guéguen : l'un doyen du Chapitre, l'autre nouveau recteur de la paroisse, transféré de Clohars-Fouesnant et succédant à Monsieur Neildé mort accidentellement le 11 janvier [1].

L'abbé Gustave Guéguen avait vainement cherché à Quimper chez les différents loueurs de taxi une voiture : le manque d'essence fit qu'aucun véhicule ne pouvait sortir et qu'en conséquence les deux cousins germains, en plein XXe siècle, durent venir de Quimper en si piteux équipage. En cours de route les deux cyclistes communiquaient leurs impressions sur la dureté des temps.

Le conseil paroissial se trouvait réuni au complet : Jean-Marie Nédélec de Saint-Joachim, René Riou de Tréodet, Pierre Tanguy de Kérellou (maire), Jérôme Quelven de Garsalec, Pierre Le Bihan d'Odet, Alain Le Roux de Mélennec, Pierre Le Roux de Kerfort.

Dans la salle à manger du presbytère, on procéda à la prise de possession telle qu'elle figure au registre des délibérations. On décida que le nouveau Recteur ferait son entrée le jeudi suivant 6 février à 15 heures, mais sans aucune solennité à cause des évènements.

Année 1947, travail de Fanch Ach (Arkae)

25 février 1947

Je viens d'apprendre que ma lettre de protestation, adressée à la mairie au sujet de projet de route de "Carn ar Cosquer" traversant le jardin du presbytère n'a pas eu de succès. Depuis longtemps il était question de ce tracé. En novembre 46 l'ingénieur avait posé à travers la propriété les piquets de l'axe de la route qui abîme considérablement la propriété. Je n'avais rien dit mais ai consulté un autre ingénieur qui me dit que le plan de Mr GUILLAMET ne pouvait être modifié. Je comptais sur la résistance opiniâtre de certains conseillers municipaux n'acceptant pas le morcellement de cette propriété communale en particulier Mr Auguste Laurent de Kermoysan et Louis LE ROUX de Lezouanach. Voici le texte de ma lettre. »

"Monsieur le Maire, MM. les conseillers municipaux.

Je me permets d'attirer votre bienveillante attention sur les réflexions dont je vous fais part au sujet du tracé du chemin de "Carn ar Cosquer".

Au point de vue technique j'avoue mon incompétence : pour y remédier, j'ai consulté des gens de métier. Ceux-ci m'ont dit : que le tracé prévu était défendable mais que l'on pouvait concevoir d'autres projets n'offrant pas les inconvénients de celui-ci.

En tant que conseillers municipaux, vous êtes les défenseurs-nés de ce bien d'Eglise, devenu légalement propriété communale, depuis la séparation des Églises et de l’État ; il vous appartient donc de revendiquer vos droits.

 

Juillet 1943, travail de Jean Guéguen

Jeudi 15 Juillet 1943. Ordre de réquisition des autorités allemandes d'occupation pour les écoles des religieuses du bourg et de celles de St Joseph et Ste Marie de Lestonan, ainsi que la salle de bal de chez Quéré (celle qui aujourd'hui sert de bar, à la grande salle).

Au bourg d'Ergué, le bruit courait d'une occupation imminente des écoles par suite de la visite des locaux, mais on ne s'émotionnait pas outre mesure, parce que déjà il y avait de semblables démarches, restées sans suite.

Le vendredi 16 juillet, au matin trois soldats allemands arrivent et exigent la livraison des locaux pour le samedi à midi. On avertit les gens de la campagne et aussitôt des charrettes viennent de Pennarun, St Joachim, Congallic, Lezergué etc. et l'on charge le bois, le charbon, les meubles etc. La population du bourg toute entière s'est montrée admirable de dévouement. Jusqu'à 23 h on a transporté au presbytère dans la cour, les objets les plus hétéroclites. Dans la matinée du samedi le clergé, les abbés ont mis un peu d'ordre dans ce capharnaüm, le samedi soir la cour était parfaitement dégagée, les lits des filles réfugiées brestoises sont dressés dans les mansardes nord avec 2 autres lits pour les maîtresses. La chambre dite épiscopale occupée par 2 religieuses, la bonne du couvent partage la chambre de la "karabassen". Dès le dimacnche 18, les 2 installations différentes sont achevées et chacun vivra sous le même toit de sa vie propre dans l'entente la plus cordiale.

Août 1944, travail de Jean Guéguen

1944. 28 mai. 6 juin. Retraite adoration au bourg.

Le lundi 6 juin, messe de communion des hommes, à l'issue de laquelle l'on a appris le débarquement Anglais, dans le Nord à Caen, le soir on a été mieux fixé.

Le 25 juin, un jeune réfugié de Lorient, Jacques Le Mouël a été affreusement blessé par une grenade au Rouillen, à quelques mètres plus bas que la maison André, sur la route de Squividan. Diverses versions. 1) Il s'amusait avec cette grenade avec d'autres compagnons comme avec une balle. 2) Il a voulu éviter que de jeunes enfants la touchent (???=. En fait, il a eu la main emportée, les poumons perforés, transporté à l'hôpital, on lui a amputé la main, sans l'endormir, il est mort le lundi à 13 h et a été enterré le lendemain.

Le jeudi 4 août, un train a déraillé sur la voie à 50 mètres en aval de la station signalétique, plusieurs wagons étaient remplis de petits morceaux de bois bien sec pour gazogène. Dès le soir et toute la matinée du lendemain, des brouettes, des charrettes à bras, de grosses charrettes sillonnaient les prairies environnantes pour prendre leur part de butin et, sous une chaleur tropicale, transportent à domicile la provision hivernale. Pour l'honneur de l'humanité l'on eût souhaité que les riches laissent aux pauvres le soin de profiter de l'aubaine. Hélas ! l'humanité n'est pas belle.


Annotations



    Thème de l'article : Mémoires de nos anciens gabéricois.

    Date de création : avril 2023    Dernière modification : 3.06.2023    Avancement : Image:Bullgreen.gif [Fignolé]