1891 - Lettre à l'évêque d'Elisabeth Bolloré mère - GrandTerrier

1891 - Lettre à l'évêque d'Elisabeth Bolloré mère

Un article de GrandTerrier.

(Différences entre les versions)
Jump to: navigation, search
Version du 5 avril ~ ebrel 2014 à 07:41 (modifier)
GdTerrier (Discuter | contributions)

← Différence précédente
Version actuelle (22 juin ~ mezheven 2014 à 13:11) (modifier) (undo)
GdTerrier (Discuter | contributions)

 
(3 intermediate revisions not shown.)
Ligne 16: Ligne 16:
|width=4% valign=top align=justify|  |width=4% valign=top align=justify| 
|width=48% valign=top align=justify| |width=48% valign=top align=justify|
-Dans cette lettre elle annonce enfin son intention de se retirer des affaire : « <i>L'intérêt que vous portez à mon fils me fait un devoir de vous dire, Monseigneur, que depuis le 1er octobre il est propriétaire de l'Usine. Je vais me reposer désormais et finir mes jours près de lui, au milieu des souvenirs de ceux qui m'ont précédée, près de Dieu</i> ».+Dans cette lettre elle annonce enfin son intention de se retirer des affaires : « <i>L'intérêt que vous portez à mon fils me fait un devoir de vous dire, Monseigneur, que depuis le 1er octobre il est propriétaire de l'Usine. Je vais me reposer désormais et finir mes jours près de lui, au milieu des souvenirs de ceux qui m'ont précédée, près de Dieu</i>. »
 + 
 +Si l'on en croit l'abbé Edouard André-Fouet, les trois fils Bolloré (hormis Émile décédé en 1866) ont travaillé en mode collaboratif, avec sans doute la supervision de leur mère pendant ces dix ans après le décès de leur père :
 +« <i>Après quelques années de tâtonnements et de collaboration, l'aîné des trois fils, toujours M. René, prit seul en main la direction : il devait la conserver vingt-quatre ans.</i>»
|} |}
-==Transcriptions==+==Transcription==
{|width=870 {|width=870
-|width=48% valign=top align=justify|+|width=48% valign=center align=justify|
{{Citation}} {{Citation}}
Monseigneur, Monseigneur,
Ligne 39: Ligne 42:
|width=4% valign=top align=justify|&nbsp; |width=4% valign=top align=justify|&nbsp;
|width=48% valign=top align=justify| |width=48% valign=top align=justify|
-[[Image:MgrLamarche.jpg|center|270px|thumb|Mgr Lamarche]]+[[Image:MgrLamarche.jpg|center|250px|thumb|Mgr Jacques-Théodore Lamarche, évêque de Quimper (1887-1892)]]
|} |}

Version actuelle

Catégorie : Archives    
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
  Image:Bullorange.gif [Développé]
§ E.D.F.

Où l'on voit Elisabeth Bolloré, après un veuvage de 10 ans, passer la main à son fils.

Autres lectures : « Elisabeth Bolloré (1824-1904), nièce, fille, épouse et mère de fabricants de papier » ¤ « Jean-René Bolloré (1818-1881), chirurgien et entrepreneur » ¤ « 1888 - Le mandat-poste de la veuve du docteur Bolloré au préfet du finistère » ¤ 

[modifier] 1 Présentation

Lettre conservée aux Archives de l'Evêché de Quimper sous la cote 1P-Ergué-Gabéric-46.

Elle illustre les liens étroits des Bolloré et la hiérarchie ecclésiastique. Sur papier libre, et non le papier à entête de la papeterie, la veuve Bolloré adresse des vœux de rétablissement à son évêque de Quimper qui, hormis ce repos forcé, venait dire régulièrement la messe à la chapelle du manoir et de la papeterie d'Odet. Elle le remercie de ne pas l'avoir oubliée et d'avoir envoyé son secrétaire qui n'est autre que l'abbé Rossi, chanoine honoraire [1].

 

Dans cette lettre elle annonce enfin son intention de se retirer des affaires : « L'intérêt que vous portez à mon fils me fait un devoir de vous dire, Monseigneur, que depuis le 1er octobre il est propriétaire de l'Usine. Je vais me reposer désormais et finir mes jours près de lui, au milieu des souvenirs de ceux qui m'ont précédée, près de Dieu. »

Si l'on en croit l'abbé Edouard André-Fouet, les trois fils Bolloré (hormis Émile décédé en 1866) ont travaillé en mode collaboratif, avec sans doute la supervision de leur mère pendant ces dix ans après le décès de leur père : « Après quelques années de tâtonnements et de collaboration, l'aîné des trois fils, toujours M. René, prit seul en main la direction : il devait la conserver vingt-quatre ans.»

[modifier] 2 Transcription

Monseigneur,

En apprenant votre état de souffrance, mes enfants comme moi, ont été peinés et anxieux. Les meilleurs nouvelles reçues par l'Evêché et par Monsieur l'abbé Rossi [1], nous ont donné une joie réelle. Si je n'ai pas osé, Monseigneur, vous fatiguer, par mes demandes pour la Messe, je tiens à vous remercier de nous envoyer votre secrétaire.

Il nous a dit la messe Dimanche et doit nous venir jusqu'à votre retour.

L'intérêt que vous portez à mon fils me fait un devoir de vous dire, Monseigneur, que depuis le 1er octobre il est propriétaire de l'Usine. Je vais me reposer désormais et finir mes jours près de lui, au milieu des souvenirs de ceux qui m'ont précédée, près de Dieu.

Recevez, Monseigneur, avec notre reconnaissance les prières que nous faisons pour votre prompt rétablissement.

Je suis avec le plus profond respect, Monseigneur, E. Bolloré mère.

Papeterie d'Odet, 27 octobre 1891.

 
Mgr Jacques-Théodore Lamarche, évêque de Quimper (1887-1892)
Mgr Jacques-Théodore Lamarche, évêque de Quimper (1887-1892)

[modifier] 3 Documents


[modifier] 4 Annotations

  1. Rossi Lucien : Né le 16-10-1844 à Quimper (St-Corentin) ; 1870, prêtre (à Rome), vicaire à Loctudy ; 1873, sous-principal de Lesneven ; 1875, aumônier de Kernisy, Quimper ; 1884, chanoine honoraire ; 1915, prêtre habitué à St-Corentin ; décédé le 3-01-1920. Dès 1901, quand se dessine la séparation des biens de l’église et de l’Etat, le chanoine Rossi s’affiche comme leader de la contestation cléricale, mais aussi comme « propriétaire soucieux de protéger ses immeubles ». [Ref.↑ 1,0 1,1]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Mars 2014    Dernière modification : 22.06.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]