1839 - Acquittement d'Hervé Kerluen, un des plus beaux hommes de Basse-Bretagne - GrandTerrier

1839 - Acquittement d'Hervé Kerluen, un des plus beaux hommes de Basse-Bretagne

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§ E.D.F.
Un domestique illettré et bretonnant, aux prises avec la justice française pour des histoires de vol, et sauvé par son physique remarquable.

Grace à un interprête, les circonstances des délits sur le territoire communal sont largement détaillées, ceci avec des similarités avec un autre procès célèbre, celui d'Yves Pennec relaté par l'écrivain Stendhal.

Autres lectures : « LE DOUGET Annick - Violence au village » ¤ « STENDHAL - Mémoires d'un touriste » ¤ « BERNARD Norbert - Les voix d'Yves Pennec » ¤ 


1 Présentation

 

2 Transcriptions

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4. Tribunal de Quimper. interprête

2e affaire. N° 4 Hervé Kerluen, domestique laboureur.

âgé de 21 ans, fils légitime, célibataire, ne sachant ni lire ni écrire, né à Ergué-Gabéric arrondissement de Quimper, demeurant même commune, ppas de poursuites antérieures, mais soupçon pour 3 autres vols ; ne parlant que le breton.

accusé d'avoir commis la nuit, dans une maison habitez une tentative de vol de grains au préjudice de Jean Le Jeune, chez lequel il servait alors en qualité de domestique ; laquelle tentative a été manifestée par un commencement d'exécution, et n'a manqué son effet que par des circonstances indépendantes de la volonté de son auteur.

Dans cette affaire, 5 témoins ont été entendus dans l'information écrite ; trois seulement à la requête du procureur du Roi ont été entendus à l'audience et 2 investis du pouvoir discrétionnaire.

Le faits suivants sont résultés des témoignages : le 10 mars dernier, Jean Le Jeune, cultivateur à Kerellou, commune d'Ergué-Gabéric, était allé avec son domestique Kerluen au bourg d'Ergué pour y faire baptiser son enfant nouveau né ; il paraît que Kerluen prêta 5 francs à son maitre et que ce dernier s'enivra, un peu, mais pas de manière à perdre la raison.

Lorsqu'ils furent de retour à la maison, Le Jeune s'endormit près du foyer et sommeillait depuis quelques temps lorsqu'il fut réveillé par son jeune fils Maurice, enfant de 10 à 11 ans, qui lui dit que l'on entendait du bruit dans

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l'appartement voisin ; Le Jeune prit la chandelle qui brulait dans le foyer, se rendit dans une pièce contigüe, et vit son domestique Kerluen les pieds nus, et sortant d'un grand coffre destiné à ramasser du seigle et qui pouvait contenir 40 boisseaux [1] de grain.

Il remarque dans ce coffre

 

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3 Originaux

Lieu de conservation : Archives Nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine.

Série : BB/20, comptes d'assises

Cotes : BB/20/103, 3e trimestre 1839

 

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4 Annotations

  1. Boisseau, s.m. : mesure de capacité pour les matières sèches, les grains surtout. Sa contenance varie beaucoup suivant les produits et les localités et aussi suivant que la mesure est rase ou comble [¤source : AD Finistère, glossaire des cahiers de doléances]. La précision « Mesure du Roi » indique la volonté d'uniformiser les disparités, avant que le poids en mesure décimale ne soit adopté à la Révolution. Avant uniformisation, chaque ville ou village avait ses poids et ses mesures particuliers. Dans certains cantons, et plus particulièrement en Bretagne on était obligé d'avoir jusqu'à six mesures différentes dans son grenier pour procéder aux pesées. Par exemple le boisseau ras pour le froment contenait 11,2 litres à Morlaix et 107,1 litres à Landevennec [¤source : Wikipedia]. La mesure de Quimper était établie comme suit : 67 litres pour le froment et le seigle, 82 pour l'avoine et 79 pour le blé noir [¤source : Document GT de 1808] ou alors 67 litres pour le froment, 82 pour le seigle, et 80 pour l'avoine [¤source : Document GT de 1807]. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Novembre 2014    Dernière modification : 2.11.2014    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]