1838 - Procès d'Yves Le Pennec, jeune domestique voleur, sorcier et dépensier
Un article de GrandTerrier.
| Stendhal dans ses mémoires de touriste a évoqué le procès Yves Le Pennec, et démarre sa narration par : « Il y a beaucoup de sorciers en Bretagne ... ».
Mais, à la lecture du compte-rendu du présidence de cour d'assises de Quimper, la réalité est bien plus prosaïque : certes l'accusé prétend avoir entendu des voix, mais il semble que les témoignages de ses concitoyens, dont le le maire | |||||||
Autres lectures : « LE DOUGET Annick - Violence au village » ¤ « STENDHAL - Mémoires d'un touriste » ¤ « BERNARD Norbert - Les voix d'Yves Pennec » ¤ « 1832 - L'affaire Jean Le Jaouanc, agresseur de Marie-Anne Le Corre » ¤ « 1839 - Acquittement d'Hervé Kerluen, un des plus beaux hommes de Basse-Bretagne » ¤ |
1 Présentation
C'est Jean-Pierre Le Minihy Contrairement à l'article publié dans la Gazette des Tribunaux, et à la lecture qu'en fait Stendhal, le compte-rendu du juge ne présente pas un héros « enfant de l'Armorique à l'épaisse chevelure » d'une part, et les invocations de sorcelleries ne sont pas prises au sérieux d'autre part. Les faits révélés par le procès montrent plutôt des scènes d'une société rurale :
Quant à la somme du trésor qu'il prétend avoir trouvé, à savoir « 300 francs en pièces de 6 livres et de cinq francs », sa décomposition est intéressante et nous renseigne sur les pièces en circulation en 1839. En effet, normalement il n'existait plus que des francs en circulation depuis la Révolution, et les pièces de 5 francs étaient devenues courante. Par contre il est également question ici de pièces dites « écu de 6 livres » qui en fait avait en 1838 une valeur d'échange de 5 francs et 80 centimes. Selon Norbert Bernard avance cette hypothèse : « La mention de ce type de pièce, ainsi que de leur change, confortent l'idée d'un trésor qui aurait donc pu être enterré avant ou pendant la Révolution ». |
2 Transcriptions
Entête
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3 Originaux
Lieu de conservation : Archives Nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine. Série : BB/20, comptes d'assises Cotes : BB/20/98, 1e trimestre 1838 |
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Document | |||||
4 Annotations
- René Laurent, agriculteur à Squividan, fut maire de la commune de 1824 à 1846. [Ref.↑]
- Saturnin Jean-Pierre Le Minihy, Conseiller du Roi en la Cour Royale de Rennes, est assisté des juges Crop er Hunault, et de Jean-Louis Le Feuvre, premier substitut du procureur du roi, qui avait été chargé de l'enquête. [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Novembre 2014 Dernière modification : 11.11.2014 Avancement : [Développé] |