1836-1837 - Lettres et archives relatives à la chute du clocher St-Guinal et sa restauration
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lettre pétition du 3 avril 1836 au ministre | lettre pétition du 3 avril 1836 au ministre | ||
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+ | « <i>une élévation moindre que l'ancien clocher</i> » | ||
le devis L'haridon ... | le devis L'haridon ... | ||
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- | <big>Pétition du xx/xx/1837 :</big> | + | <big><b>C. Pétition du 03.04.1837</b></big> |
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+ | Le 3 avril les membres du conseil municipal adressent au ministre de la justice et des cultes une demande d'aide. | ||
+ | {{Citation}} | ||
+ | Monsieur le Ministre, | ||
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+ | Le 2 février dernier à dix heures et demi du matin, par l'effet d'une tempête d'autant plus redoutable que le fluide électrique y présidait, le clocher de notre commune a été renversé depuis sa sommité jusqu'à sa base, les cloches ont été brisées, l'horloge détruite, le jeu d'orgues fortement endommagé. | ||
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+ | Ce sinistre aurait sans doute occasionné des malheurs incalculables, si la providence n'avait veillé sur nous. C'était l'heure de la grande messe de la fête, qui, fort heureusement, se célébrait ce jour-là, à la chapelle de Kerdevot, située à une distance d'environ une lieue du bourg. | ||
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+ | Ce désastre a plongé les habitants dans la consternation, en songeant à l'impossibilité où ils se trouvent de porter d'eux-mêmes, un remède à un si grand malheur. Ce que la fabrique <ref name="Fabrique">{{K-Fabrique}}</ref> peut recevoir de la piété des fidèles ne saurait suffire que pour l'entretien de l'église. Pas d'octroi, par conséquent pas de secours à attendre de la mairie. | ||
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+ | Notre seul espoir, en coopérant autant que nos moyens nous le permettent, est en vous, Monsieur le Ministre, et dans le conseil général du département, qui, nous le savons malheureusement, ne pourra nous accorder qu'un secours minime, vus les nombreux sinistres survenus dans notre département. | ||
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+ | Nos quêtes , notre travail et nos prestations en nature seront loin d'atteindre la somme de 7486 fr 80 c calculée sur une base bien étroite par Mr l'architecte principal du département, que nous avons, sur l'avis de Mr le préfet, chargé de la rédaction des plans et devis pour le rétablissement du dégât calculé sur une élévation moindre que l'ancien clocher. | ||
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+ | En 18345 les communes de Scaër et Quimperlé, dans le même cas, ont été secourues par le gouvernement sous les auspices de Mr Oupinier, député du Finistère. La sollicitude de notre député, Mr le Gogal de Toulgoët, qui a la bonté de nous prêter son appui, serait-elle vaine ? ... non, nous avons trop de confiance dans votre autre équité pour douter un instant que vous n'accueillerez pas favorablement notre demande d'un secours que, dans votre générosité bienfaisante, vous saurez calculer sur la pénurie de nos moyens. | ||
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+ | Nous avons l'honneur d'être, avec le plus profond respect, Monsieur le Ministre, vos très humbles et très obéissants serviteurs. | ||
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+ | Ergué-Gabéric (Finistère), le 3 avril 1836. Les membres du conseil municipal, (11 signatures), les autres membres ne signent. | ||
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+ | <big><b>D. Lettre 1 du ministre</b></big> | ||
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- | <big>Lettre 1 du ministre :</big> | + | <big><b>E. Lettre 2 du ministre</b></big> |
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- | <big>Lettre 2 du ministre :</big> | + | <big><b>F. Conseil de fabrique</b></big> |
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Image:AR-1V331-Clocher18360401-15d.jpg|- | Image:AR-1V331-Clocher18360401-15d.jpg|- | ||
Image:AR-1V331-Clocher18360402-31.jpg|1836-04-02 | Image:AR-1V331-Clocher18360402-31.jpg|1836-04-02 | ||
- | Image:AR-1V331-Clocher18360403-32.jpg|1836-04-03 | + | Image:AR-1V331-Clocher18360403-32.jpg|pétition 1836-04-03 |
Image:AR-1V331-Clocher18360403-32b.jpg|- | Image:AR-1V331-Clocher18360403-32b.jpg|- | ||
Image:AR-1V331-Clocher18360410-08.jpg|1836-04-10 | Image:AR-1V331-Clocher18360410-08.jpg|1836-04-10 |
Version du 14 septembre ~ gwengolo 2019 à 08:43
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En février 1836 le clocher de l'église paroissiale St-Guinal était terrassé par la foudre. Le conseil de fabrique se dépêcha de demander une aide financière au roi Louis-Philippe. On trouvera ici les autres documents du dossier de reconstruction du clocher, à savoir les échanges avec l'Evêché conservés aux archives diocésaines (cote 1 P 51), les délibérations des conseils municipaux, et le dossier de la restauration des archives départementales (cote 1 V 331). | |||||||
Autres lectures : « 1837 - Lettre en breton de paroissiens gabéricois à leur roi Louis-Philippe » ¤ « Lettre en breton au roi Louis-Philippe, Le Siècle et L'Armoricain 1837 » ¤ « BOUËT Alexandre - Galerie bretonne ou Vie des bretons de l'Armorique » ¤ « Lizher d'an Aotrou Roue Loeiz-Fulup » ¤ « HÉLIAS Pierre Jakez - Midi à ma porte » ¤ « RANNOU Nolwenn - Joseph Bigot architecte et restaurateur » ¤ |
1 Présentation générale
La lettre en breton de janvier 1837 présentait ainsi le contexte afin d'obtenir les subsides nécessaires à la restauration : « "Aotrou Roue, Ar bloavez 1836 a zo bet, e gwirionez, leun a drubuillou evidom. Gwall glaharet om bet o klevout oh bet-c'hwi teir gwech war-bouez beza drouglazet hag an avel e-neus diskaret tour iliz ar barrez d'an eil e viz c'hlouevrer ... » (Sire le Roi. L'année 1836 a été, en vérité, pleine de soucis pour nous. Avec une grande douleur, nous avons appris que vous avez été trois fois sur le point d'être assassiné et le vent a abattu la tour de notre église paroissiale le second jour de février.) |
Les circonstances ... cloches brisées ... fête à Kerdévot ... lettre pétition du 3 avril 1836 au ministre « une élévation moindre que l'ancien clocher » le devis L'haridon ... |
2 Lettres à l'évêque
Sous la côte 1P51 aux Archives de l'évêché, deux lettres au prélat datées du 3 avril et du 4 octobre 1836 ont été conservées :
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Suite de la 2e lettre :
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3 Conseil municipal
Lors du 1er conseil
Lors du conseil du 8 janvier 1837, soit presqu'un an après la tempête, une bonne nouvelle est annoncée, à savoir la l'octroi d'un secours de 500 francs de la part du gouvernement français :
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Le 12 mars 1837 les choses se précisent :
En mai 1837 il est temps de conclure et de faire démarrer les travaux par le maitre maçon :
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Originaux et copies des délibérations de conseils | |||||
4 Financement et restauration
A. Devis L'Haridon L'artisan présente dès le 1er avril 1836 un devis contresigné de la main de l'architecte départemental et diocésain Joseph Bigot pour un montant global de 7486 francs et 80 centimes.
Le 6 mai 1837, dans une lettre adressée au préfet et citée dans la biographie de Nolwenn Rannou, Joseph Bigot soutient la soumission de Jean-Louis L'Haridon, maître-maçon à Pleyben pour la reconstruction du clocher d'Ergué-Gabéric.
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C. Pétition du 03.04.1837 Le 3 avril les membres du conseil municipal adressent au ministre de la justice et des cultes une demande d'aide.
D. Lettre 1 du ministre E. Lettre 2 du ministre F. Conseil de fabrique |
Archives ADF 1V331 | |||||
5 Annotations
- Le clocher d'Ergué ne fut pas le seul clocher du finistère à être abattu par un vent de tempête en cette journée du 2 février 1836 : la tour de la chapelle Notre-Dame-de-Lambader de Plouvorn fut également détruite et dut attendre 45 ans pour sa reconstruction en 1881-82. [Ref.↑]
- L'architecte principal du Finistère était Joseph Bigot à qui nous devons aussi le plan dressé en 1881 de la reconstruction du chateau de Lezergué => Présentation et historique du manoir de Lezergué [Ref.↑ 2,0 2,1]
- Index et transcriptions des compte-rendus de séance de conseil => 1800-1850, délibérations du conseil municipal [Ref.↑]
- Des fonds prévus pour l'école primaire, 500 francs a priori, sont transférés pour le redressement du clocher, ce qui illustre les priorités de l'époque. Il faudra attendre le mois d'août 1848 pour que le projet de maison d'école soit de nouveau d'actualité à Ergué-Gabéric. Cette dernière sera construite dans les années 1852-54 sous l'égide du même architecte, à savoir Joseph Bigot. [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
- La somme de 300 francs de la caisse de la Fabrique provient vraisemblablement du don du Roi, car cette somme a été versée en début février 1837 au curé de la paroisse comme l'attestent les registres des Secours et des mises en paiement. Mais la discrétion sur la largesse du roi dans les compte-rendus du conseil municipal semble étrange car en ces temps-là la séparation de l'église et de l'état n'était pas encore de mise. Peut-être que l'absence de commentaires s'explique simplement par la volonté de ne pas choquer le préfet qui avait servi de relais entre le conseil de fabrique et le secrétariat du roi ... [Ref.↑]
- Fabrique, s.f. : désigne, avant la loi de séparation de l'église et de l'état, tantôt l'ensemble des biens affectés à l'entretien du culte catholique, tantôt le corps politique spécial chargé de l'administration de ces biens, ce au niveau de l'église paroissiale ou d'une chapelle. Les paroissiens trésoriers membres de ce corps étaient les « fabriciens », les « marguilliers » ou plus simplement jusqu'au 18e siècle les « fabriques » (s.m.). Les fabriques sont supprimées par la loi du 9 décembre 1905 et remplacées par des associations de fidèles. Source : site Internet restarhorniou. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Etude de documents anciens. Date de création : Août 2007 Dernière modification : 14.09.2019 Avancement : [Développé] |