1799-1818 - Renables et baux du moulin de Kernaou
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Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1796 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey, et vendu à l'avoué et négociant Jean-Marie Le Roux. | Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1796 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey, et vendu à l'avoué et négociant Jean-Marie Le Roux. | ||
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+ | Fin novembre 1799 ce dernier signifie son congé à son meunier Guillaume Rospabé en réactualisant l'inventaire des ustensiles du moulin, à savoir le « <i>renable</i> » <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref>. Le tout est valorisé pour 430 francs, une « <i>souche</i> » qui est doublée par rapport à l'état estimatif de 1796. La raison en est qu'en cette année 8 du calendrier révolutionnaire on compte deux roues et meules dénommées respectivement « <i>Moulin blanc</i> » et « <i>Moulin roux</i> ». | ||
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- | <big>Nouveau renable, 9 frimaire an 8 (30.11.1799)</big> | + | <big>Nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref>, 9 frimaire an 8 (30.11.1799)</big> |
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L'an huit de la République française, une et indivisible, le neuf frimaire, devant nous soussignés, notaires publics du département du finistère, résidents et patentés à Quimper, chef-lieu du dit département, ont été présents le citoyen Jean Marie Le Roux, négociant au dit Quimper, y demeurant place de la République, d'une part, et Guillaume Rospabé, demeurant au Moulin du faou, commune d'Ergué-Gabéric, d'autre part ; entre lesquels a été reconnu que le dit citoyen Le Roux est, le cinq messidor an quatre, demeuré adjudicataire, d'autorité de l'administration centrale de ce département, du moulin de Kernaou, situé en la dite commune d'Ergué-Gabéric, le renable compris ; qu'en vertu de cette adjudication, le dit citoyen Le Roux a, par exploit du vingt six messidor an quatre, enregistré à Quimper le vingt huit du dit mois et an, fait sommation au dit Guillaume Rospabé, lors meunier du dit moulin de Kernaou, d'évacuer le dit moulin au terme du huit vendémiaire suivant ; que le dit Rospabé a obtempéré à cette sommation au terme susdit sans aucune réclamation de sa part vers le dit citoyen Le Roux ; que cependant il a fait citer ce dernier au bureau de paix de Quimper, par cédule <ref name="Cédule">{{K-Cédule}}</ref> délivrée et notifiée les quatre et cinq floréal an sept, pour se concilier avec lui pour la demande d'un nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> du dit moulin ; que le dit citoyen Le Roux répondit au bureau de paix que la Nation lui avait vendu le moulin en question dégagé de toutes hypothèques ; que pourtant il s'agissait entre le dit citoyen Le Roux propriétaire et le dit Rospabé, fermier, de régler la souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> du dit moulin, ainsi que l'augmentation ou diminution existante sur la dite souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> à la sortie du dit Rospabé, et que pour terminer toutes discutions ce touchant entre parties, elles avaient de part et d'autres nommé des citoyens et ce connaisseurs pour procéder au dit nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> qui s'est trouvé consister en ce qui suit, savoir : | L'an huit de la République française, une et indivisible, le neuf frimaire, devant nous soussignés, notaires publics du département du finistère, résidents et patentés à Quimper, chef-lieu du dit département, ont été présents le citoyen Jean Marie Le Roux, négociant au dit Quimper, y demeurant place de la République, d'une part, et Guillaume Rospabé, demeurant au Moulin du faou, commune d'Ergué-Gabéric, d'autre part ; entre lesquels a été reconnu que le dit citoyen Le Roux est, le cinq messidor an quatre, demeuré adjudicataire, d'autorité de l'administration centrale de ce département, du moulin de Kernaou, situé en la dite commune d'Ergué-Gabéric, le renable compris ; qu'en vertu de cette adjudication, le dit citoyen Le Roux a, par exploit du vingt six messidor an quatre, enregistré à Quimper le vingt huit du dit mois et an, fait sommation au dit Guillaume Rospabé, lors meunier du dit moulin de Kernaou, d'évacuer le dit moulin au terme du huit vendémiaire suivant ; que le dit Rospabé a obtempéré à cette sommation au terme susdit sans aucune réclamation de sa part vers le dit citoyen Le Roux ; que cependant il a fait citer ce dernier au bureau de paix de Quimper, par cédule <ref name="Cédule">{{K-Cédule}}</ref> délivrée et notifiée les quatre et cinq floréal an sept, pour se concilier avec lui pour la demande d'un nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> du dit moulin ; que le dit citoyen Le Roux répondit au bureau de paix que la Nation lui avait vendu le moulin en question dégagé de toutes hypothèques ; que pourtant il s'agissait entre le dit citoyen Le Roux propriétaire et le dit Rospabé, fermier, de régler la souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> du dit moulin, ainsi que l'augmentation ou diminution existante sur la dite souche <ref name="Souche">{{K-Souche}}</ref> à la sortie du dit Rospabé, et que pour terminer toutes discutions ce touchant entre parties, elles avaient de part et d'autres nommé des citoyens et ce connaisseurs pour procéder au dit nouveau renable <ref name="Renable">{{K-Renable}}</ref> qui s'est trouvé consister en ce qui suit, savoir : |
Version du 23 février ~ c'hwevrer 2020 à 10:16
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Les différents contrats de baux du moulin de Kernaou pendant la période post-révolutionnaire. Archives privées de Mme Régine de Kerlivio-Azori. Autres lectures : « 1796 - Estimation et adjudication du moulin de Kernaou » ¤ « 1794-1795 - Estimation et adjudication du manoir de Kernaou » ¤ « 1793-1805 - Sommier des comptes ouverts avec chaque émigré pour les biens nationaux » ¤ « 1847 - Etat de stus et renable des moulins blanc et roux de Coat-Piriou » ¤ « 1812 - Baillée du moulin neuf du Jet au meunier de Kernaou » ¤ « Ancien cadastre et photos des ruines du moulin de Kernaou » ¤ « Les moulins d'Ergué-Gabéric » ¤ « 1847 - Etat de stus et renable des moulins blanc et roux de Coat-Piriou » ¤ |
1 Présentation
Le moulin de Kernaou dépendait du manoir voisin de Kernaou, avant d'être confisqué en 1796 à son propriétaire noble François-Louis de La Marche émigré sur l'île de Jersey, et vendu à l'avoué et négociant Jean-Marie Le Roux. Fin novembre 1799 ce dernier signifie son congé à son meunier Guillaume Rospabé en réactualisant l'inventaire des ustensiles du moulin, à savoir le « renable » |
2 Transcriptions
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Nouveau renable
Bail, 25 fructidor an 13 (12.09.1805)
Bail du 12.04.1806
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Bail d'affermage du 29.12.1813
Subrogation du 04.06.1814
Subrogation du 11.11.1815
Subrogation du 31.05.1817
Bail du 06.04.1818
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3 Originaux
4 Annotations
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- Renable, s.m. : état des lieux, l'adjectif renable ou raisnable signifiant en vieux français « en bon état », et étant dérivé aussi en basse-Bretagne du terme breton « Renabl, plur. -où » pour « inventaire ». Ce renable était pratiqué essentiellement pour inventorier les biens des meuniers lors des renouvèlements de baux. Il y avait le grand renable pour les aménagements extérieurs (les vannes d'amenée ou de fuite, les rigoles ou biefs, les chaussées) et le petit renable dans lesquels étaient inventoriés et valorisés tous les appareils à l'intérieur du bâtiment du moulin (le grand fer, la meule dormante et la meule courante, la roue ou la pirouette, les cordes). Le terme de souche peut être un synonyme de petit renable dans certains documents d'archives. Par extension le terme renable désigne la valeur mobilière du moulin, les meuniers devaient acquitter cette somme lors de leur entrée en jouissance, et la somme leur étant rendue à la fin du bail si le moulin était jugé bien entretenu. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Cédule, adj. s.f. : A. vieilli, rare. B. écrit par lequel une personne prend un engagement, reconnaît une dette. Source : Trésor de la Langue Française CNRTL. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
- Souche, s.f. : ustensiles d'un moulin donné à louer, estimés lors d'un début de bail, avec régularisation de loyer en cas de moins-value ou de plus-value. Autre terme synonyme utilisé en Bretagne : petit renable. Source : Dict. des droits d'enregistrement, Hayet, 1823. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1]
- Trémie, s.f. : sorte de grande auge carrée, large du haut, étroite du bas, qui devait permettre aux grains de tomber sur les meules. Source : Jules Verne, Île mystérieuse, 1874, p. 373. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1]
- Triguette, s.f. : morceau de bois placé près de la trémie d'un moulin, dont le mouvement fait tomber le blé sous la meule, appelé généralement « traquet », et évoquant le tic-tac typique d'une meule en activité. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Septembre 2019 Dernière modification : 23.02.2020 Avancement : [Développé] |