1794 - Estimations du manoir, de la métairie et du moulin de Pennanreun - GrandTerrier

1794 - Estimations du manoir, de la métairie et du moulin de Pennanreun

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Catégorie : Archives   + fonds Biens Nationaux
Site : GrandTerrier

Statut de l'article :
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§ E.D.F.

Sommaire

Un manoir près du bourg en période révolutionnaire.

Autres lectures : « Archives de Pennarun » ¤ « Biens nationaux » ¤ « Le manoir de Pennarun » ¤ 

1 Introduction

 

2 Transcriptions du manoir

Page 1 (1Q319)

Du 12, 13, 14, 15 prairial
Ergué-Gabéric
Manoir de pennanreun
1ère Lottie [1]
Emigré Geslin

L'an deuxième de la République française une et indivisible les douze, traize et quatorzième jour de prairial nous Vincent Charles Le Blond demeurant à Quimper place du finistère et François Salomon Brehier [2] demeurant au dit Quimper rue neuve experts nommés par arresté du Directoire du District de Quimper-Odet du 28 septembre dernier, vieux stile, pour procéder à l'estimation des domaines nationaux des biens d'émigrés et à leurs divisions au besoin, nous sommes transportés de nos susdites demeures en compagnie du citoyen Jean Le Jour [3] officier municipal et commissaire nommé par la commune d'Ergué-Gabéric jusqu'au lieu dit le Mannoir de pennanreun, appartenant à l'émigré Geslin, près le Bourg d'Ergué-Gabéric ou étant rendu et parlant à Joseph Roux qui nous a dit jouir du dit mannoir et terres en dépendant, luy en avoir demendé la représentation ce dont il s'est excusé, déclarant rien avoir pris dans sa possession actuelle, et que même son droit de jouissance devait terminer à saint Michel prochaine, de même que celuy de la métairie dont il est également fermier, pour prix de tout quoy il doit paier annuellement une somme de six cent soixante livres et désirant procéder à l'estimatiion dudit manoir et seul jardin en dépendant, des tailles, vieilles et nouvelles ainsy que des bois y attachés, et sauf ensuite à attacher aux dépendances dudit mannoir telles terres, garennes ou prairies requises pour le rendre de plus facile ferme ou vente plus avantageuse, nous avons requis le dit Le Roux de nous faire la montrée de tout ce qu'il tenoit de terre aux dépendances tant du mannoir que de la métairie de Pennanreun, ce à quoy il a consenty et aiant passé le premier jour de nos opérations à l'examen général des dits biens avons vacqués la seconde et troisième journée à l'estimation des maisons, jardin, tailles vieilles et nouvelles, bois

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et issues [4], par mesurage et arpentage, ainsy que la jonction des terres qui sont comprises cy-après et extraites de celle de la maitairie ditte de Pennanreun comme il suit :

La maison principale du mannoir Pennanreun sise près et au couchant du Bourg d'Ergué-Gabéric entourée de grands et nombreux placitres et alées se croisant à ses environs, ouvrant à son midy sur une issue [4] servant de cour non close, à une porte au millieu accompagniée de deux grandes fenestres avec croisées et jalousies, menant la porte à un vestibule séparant deux grandes sales levant & couchant, à chaque côté cuisine & cave au nord et de meme rez de chaussée, ouverture au meme orient sur le jardin, au-dessus une étage avec ouverture au midy de cinq croisières et jalousies contenant six pièces comparties dont deux avec feu levant & couchant, sur le derrière quatre pièces et au-dessus des chambres au midy, deux grenniers en toute course de la maison qui a sa maçonne et escalier en pavillon en taille de batisse rescente avec plaintes et cordeaux, aiant de longueur à deux longères soixante deux pieds et demy sur trente trois de largeur et vingt six de hauteur.

Le jardin au nord de la dite maison cerné de murs fors vers la maison en latrine y étant au couchant bout du midy le jardin garni d'espalliers et quelques fruitiers nains contenant sous fond trois quart journal [5].

L'issue [4] servant de cour au midi de la maison principale qui appartiendra à la ditte maison dans toute sa courte et par le travers à la la largeur de quarante pieds [6] de franc avec droit indivis au puid avec la métairie les chemons nécessaires à chacque fréquentation de cours demeurant réservés à chaqu'un des habitants de la métairie ou manoir des deux deux bouts levant et couchant des portion de cours ci-dessus.

Les deux engards sur piloti bout du couchant de la maison principale et du côté de sa portion de cour.

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Le placitre au levant de la maison

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3 Transcriptions de la métairie

Page 1 (1Q319)

Des 17, 17, 18 et 19 Prairial an 2

Métairie de Pennanrun

2e lottie [1], émigré Geslin, Ergué-gabéric

[...]

[...] qui forment le lot de la ditte métairie, ainsy qu'il suit :

Une maison manâle [...] & au nord de celle du manoir ouvrant aussy à son nord son pors à frambois [7] et une

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porte et fenêtre aiant de longueur à deux longères trente deux pieds, de franc à deux pignons treize sur onze de hauteur, maionne en brossage et couverte de gleds [8] [...]

 

Page 3

Page 4

4 Transcriptions du moulin

Page 1 (1Q319)

à compléter

Page 2

 

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5 Originaux

Lieu de conservation :

  • Archives Départementales du Finistère.
  • Cote 25-J-10. Fonds de l'étude Soudry, avoué à Quimper..
 

Usage, droit d'image :

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6 Annotations

  1. Lotie, lottie, s.f. : lot, part, portion échue par le partage à l'un des cohéritiers. Source : Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1]
  2. François Salomon Bréhier : avocat-expert à Quimper et maire d'Ergué-Gabéric de 1808 à 1812. [Ref.↑]
  3. Jean Le Jour, maire (1800-1806) : nommé maire d'Ergué-Gabéric par le préfet de 1800 à 1806. [Ref.↑]
  4. Issues, issue, s.f. : terre non cultivée d'un village servant à la circulation entre les habitations, les chemins et les champs ; les issues communes de villages pouvaient être utilisées par les plus pauvres pour faire "vaguer" leurs bestiaux ou ramasser du bois pour se chauffer. Lorsqu'un village est tenu en domaine congéable, les "issues et franchises" peuvent être incluses dans les aveux de déclaration des droits et rentes. Les inventaires et dénombrements contiennent également l'expression "aux issues" qui désigne l'éloignement par rapport au centre du village. Dans les descriptifs d'habitations, le terme "issues" désigne les portes et accès. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2]
  5. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  6. Pied, s.m. : unité de mesure de longueur divisée en 12 pouces, et d'environ 32-33 cm. En France, avant la réforme de Colbert en 1668, le pied de roi ancien avait une valeur de 326,596 mm. En 1668 une tentative de normalisation fut tentée avec la nouvelle toise dite de Chatelet pour une mesure de 324,839 mm. Cette valeur fut conservée en 1799 avec l'introduction du mètre estimé à environ 3,09 pieds [¤source : Wikipedia]. On note une valeur de 3,07 pieds dans un document GrandTerrier de 1808[Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  8. Glé, s.m. : chaume ; en Bretagne, glé se dit encore pour signifier chaume de paille ; source : Dictionnaire Godefroy 1880. Le mot "gled" est issu du latin gladiolus (épée courte) et aussi gladius (glaïeul) à cause de sa forme lancéolée des feuilles de cette plante. Ce glaïeul n'est autre que l'iris jaune des marais. A la fin du XIe siècle, en ancien français, il se nomme "glaid" et vers 1160, "glai", en Bretagne c'est le "gled". Il désigne le glaïeul (iris des marais) jusqu'au XVIIIe s., plus tard au XIXe s. le "gled" est à la fois: iris des marais, carex (laîche), roseaux et joncs, c'est à dire, les végétaux de zones humides, servant à couvrir, maisons et dépendances. Le mot évolue en "glé" au XIXe s. et les maisons couvertes de végétaux deviennent des chaumières. Le chaume était bien connu autrefois, c'était le chaume du seigle, matière noble réservée à la toiture des petits manoirs et aux habitations. Source : Michel Mauguin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : décembre 2006    Dernière modification : 18.11.2012    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]