1789 - Le cahier de doléances du Tiers-Etat d'Ergué-Gabéric
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|colspan=2|<i>Alors que les trois ordres représentant le peuple français sont convoqués par le Roi, toutes les paroisses vont s'atteler à rédiger en ce début de 1789 leurs cahiers de doléances. Ergué-Gabéric ne fait pas exception.</i> | |colspan=2|<i>Alors que les trois ordres représentant le peuple français sont convoqués par le Roi, toutes les paroisses vont s'atteler à rédiger en ce début de 1789 leurs cahiers de doléances. Ergué-Gabéric ne fait pas exception.</i> | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|1789 à 1799 - Les dates clefs de la Révolution à Ergué-Gabéric}}{{Tpg|1791 - Rattachement à Ergué-Gabéric de Kerampensal, Cleuyou et Kerelan}}{{Tpg|Le domaine congéable et les communs de village}} | + | Autres lectures : {{Tpg|1789 à 1799 - Les dates clefs de la Révolution à Ergué-Gabéric}}{{Tpg|1791 - Rattachement à Ergué-Gabéric de Kerampensal, Cleuyou et Kerelan}}{{Tpg|Le domaine congéable et les communs de village}}{{Tpg|1789 - Séances de la sénéchaussée de Quimper pour les cahiers de doléances}} |
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- | ===La convocation des Etats Généraux=== | + | ===La convocation des États Généraux=== |
- | Les États Généraux, assemblée composée des représentants des trois ordres, n'avaient pas été sollicités depuis 1614. Le roi Louis XVI, face à une crise financière et et sociale, les convoque. Dans sa lettre circulaire du 16 mars 1789, il écrit : | + | Les États Généraux, assemblée composée des représentants des trois ordres, n'avaient pas été sollicités depuis 1614. Le roi Louis XVI, face à une crise financière et et sociale, les convoque. Dans sa lettre circulaire du 16 mars 1789, il écrit : « <i>Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets, pour nous aider à surmonter toutes les |
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- | « Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets, pour nous aider à surmonter toutes les | + | |
difficultés où nous nous trouvons, relativement à l'état de nos finances, et pour établir, | difficultés où nous nous trouvons, relativement à l'état de nos finances, et pour établir, | ||
suivant nos veux un ordre constant et invariable dans toute la partie du gouvernement, qui | suivant nos veux un ordre constant et invariable dans toute la partie du gouvernement, qui | ||
- | intéresse le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre Royaume ». | + | intéresse le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre Royaume</i> ». |
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Pour ce qui concerne les députés du Tiers État, leur élection doit se faire selon un mode de scrutin à trois échelons : | Pour ce qui concerne les députés du Tiers État, leur élection doit se faire selon un mode de scrutin à trois échelons : | ||
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* Les représentants des paroisses de la Sénéchaussée (de 10 à 50 paroisses en général) rédigent un cahier des charges commun et désignent des représentants au prorata (théoriquement) de la population. | * Les représentants des paroisses de la Sénéchaussée (de 10 à 50 paroisses en général) rédigent un cahier des charges commun et désignent des représentants au prorata (théoriquement) de la population. | ||
- | * Une réunion des représentants d'arrondissement, division administrative regroupant plusieurs sénéchaussées, rédige un cahier de Doléances commun et désigne les députés des Etas Généraux. | + | * Une réunion des représentants d'arrondissement, division administrative regroupant plusieurs sénéchaussées, rédige un cahier des doléances commun et désigne les députés des États Généraux. |
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- | Deux noms et un lieu-dit sont blanchis sur notre copie du procès-verbal : le nom de l'huissier, et du deuxième député élu. Il est très vraisemblable que ce dernier soit Augustin Gillart de Congallic. | + | Seul le nom du premier député gabéricois est inscrit dans le présent document, le second étant laissé à blanc. Dans le procès-verbal de la sénéchaussée de Quimper, Augustin Gillart de Congalic est mentionné comme deuxième député. |
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- | Aujourd'hui 12 avril 1789, en l'assemblée convoquée au prône de la grand-messe d'Ergué-Gabéric le cinquième jour du présent mois à la manière accoutumée, ont comparu au lieu ordinaire des délibérations, devant nous Maître Pierre Augustin Mellez, procureur au présidial de Quimper appelé par les délibérants, Hervé Corentin Lizien demeurant au lieu de Mélennec, procureur terrien de ladite paroisse, Jean Jaouen du lieu de Poulduic, Jean Le Signour du lieu de Keranrous, Jean Philippe du lieu de Quélennec Bras, René Le Guennau du lieu de Sylvintin, Sébastien Mahé du lieu de Lézouanach, Augustin Gillart du lieu de Gongallic, Jean Lozach du lieu de Kervien, Jérôme Crédou du lieu de Crechergué, Louis Le Bihan | + | Aujourd'hui 12 avril 1789, en l'assemblée convoquée au prône de la grand-messe d'Ergué-Gabéric le cinquième jour du présent mois à la manière accoutumée, ont comparu au lieu ordinaire des délibérations, devant nous Maître Pierre Augustin Mellez, procureur au présidial de Quimper appelé par les délibérants, Hervé Corentin Lizien demeurant au lieu de Mélennec, procureur terrien de ladite paroisse, Jean Jaouen du lieu de Poulduic, Jean Le Signour du lieu de Keranrous, Jean Philippe du lieu de Quélennec Bras, René Le Guennau du lieu de Sulvintin, Sébastien Mahé du lieu de Lézouanach, Augustin Gillart du lieu de Gongallic, Jean Lozach du lieu de Kervien, Jérôme Crédou du lieu de Crechergué, Louis Le Bihan |
- | lesquels, pour obéir aux ordres de Sa Majesté, portés par ses lettres données à Versailles le 24 janvier 1789 pour la convocation et tenue des États Généraux de ce royaume, et satisfaire aux dispositions du règlement y annexé, ainsi qu'à l'ordonnance de Monsieur le sénéchal du présidial de Quimper, dont ils ont déclaré avoir une parfaite connaissance tant par sa lecture (qui vient de leur en être faite) et publication leur ci-devant faites au prône de la grand-messe dite et célébrée ledit jour 5 du présent mois par Messire René Lanmeur, ancien prêtre et chapelain de ladite paroisse, et par la lecture, publication et affiches pareillement faites, le même jour, à l'issue de la grand-messe de paroisse, au-devant de la porte et principale entrée de ladite église paroissiale par [ . . . ], huissier audiencier dudit siège présidial de Quimper, | + | lesquels, pour obéir aux ordres de Sa Majesté, portés par ses lettres données à Versailles le 24 janvier 1789 pour la convocation et tenue des États Généraux de ce royaume, et satisfaire aux dispositions du règlement y annexé, ainsi qu'à l'ordonnance de Monsieur le sénéchal du présidial de Quimper, dont ils ont déclaré avoir une parfaite connaissance tant par sa lecture (qui vient de leur en être faite) et publication leur ci-devant faites au prône de la grand-messe dite et célébrée ledit jour 5 du présent mois par Messire René Lanmeur, ancien prêtre et chapelain de ladite paroisse, et par la lecture, publication et affiches pareillement faites, le même jour, à l'issue de la grand-messe de paroisse, au-devant de la porte et principale entrée de ladite église paroissiale par _______________, huissier audiencier dudit siège présidial de Quimper, |
nous auraient les susdits dénommés déclaré qu'ils allaient d'abord s'occuper de la rédaction de leur cahier de charges, doléances, plaintes et remontrances ; | nous auraient les susdits dénommés déclaré qu'ils allaient d'abord s'occuper de la rédaction de leur cahier de charges, doléances, plaintes et remontrances ; | ||
et en effet, y ayant vaqué en notre présence, ils nous auraient représenté ledit cahier souscrit par plusieurs délibérants, et de nous chiffré haut et bas des rôles qu'il convient <i>ne mutetur</i>. | et en effet, y ayant vaqué en notre présence, ils nous auraient représenté ledit cahier souscrit par plusieurs délibérants, et de nous chiffré haut et bas des rôles qu'il convient <i>ne mutetur</i>. | ||
- | Ensuite de quoi j'aurais interpellé lesits ci-devant dénommés de délibérer incessamment sur le choix de deux députés d'entre eux, suivant et en conformité des ordres du roi et du règlement y annexé, auquel choix ayant procédé et nous ayant requis de cueillir les voix à la manière ordinaire et accoutumée, la pluralité des suffrages s'est réunie en faveur dudit Jean Le Signour dudit lieu de Keranroux et du dit [Augustin Gillart] du dit lieu de [Congallic], qui ont accepté ladite commission et promis de s'en acquitter fidèlement. | + | Ensuite de quoi j'aurais interpellé lesits ci-devant dénommés de délibérer incessamment sur le choix de deux députés d'entre eux, suivant et en conformité des ordres du roi et du règlement y annexé, auquel choix ayant procédé et nous ayant requis de cueillir les voix à la manière ordinaire et accoutumée, la pluralité des suffrages s'est réunie en faveur dudit Jean Le Signour dudit lieu de Keranroux et du dit _______________ du dit lieu de _______________, qui ont accepté ladite commission et promis de s'en acquitter fidèlement. |
Ladite nomination ainsi faite desdits députés, les susdénommés ont, en notre présence, remis auxdits députés le susdit cahier de charges et doléances, afin de le porter à l'assemblée qui se tiendra en la ville de Quimper le 16 du présent mois devant Monsieur le sénéchal du présidial et premier magistrat de Cornouaille, | Ladite nomination ainsi faite desdits députés, les susdénommés ont, en notre présence, remis auxdits députés le susdit cahier de charges et doléances, afin de le porter à l'assemblée qui se tiendra en la ville de Quimper le 16 du présent mois devant Monsieur le sénéchal du présidial et premier magistrat de Cornouaille, | ||
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<strong>C. Augustin Gillard de Congalic, député</strong> | <strong>C. Augustin Gillard de Congalic, député</strong> | ||
- | <i>Mentions : cité dans le procès verbal comme député et dans le cahier de charges, signe les deux documents.</i> | + | <i>Mentions : cité dans le procès-verbal de la sénéchaussée de Quimper comme 2e député, non cité dans le cahier de charges de la commune qui laisse en blanc le nom du 2e député.</i> |
- | Augustin Gillard est né à Ergué-Gabéric le 16/02/1748 et épouse Jeanne Le Poupon. Désigné comme député dans le procès-verbal ci-dessus avec Jean Le Signour, ils seront chargés de présenter le cahier de doléances de la paroisse lors de la convocation de toutes les paroisses à l'assemblée de la sénéchaussée de Quimper le 16 avril. | + | Augustin Gillard est né à Ergué-Gabéric le 16/02/1748 et épouse Jeanne Le Poupon. Désigné comme député avec Jean Le Signour, ils seront chargés de présenter le cahier de doléances de la paroisse lors de la convocation de toutes les paroisses à l'assemblée de la sénéchaussée de Quimper le 16 avril. |
Agriculteur à Gongalic (ou Gougalic) et actif, Augustin Gillard (ou Gelard) héberge en 1790 dans sa maison trois filles, un beau-fils et deux domestiques. | Agriculteur à Gongalic (ou Gougalic) et actif, Augustin Gillard (ou Gelard) héberge en 1790 dans sa maison trois filles, un beau-fils et deux domestiques. |
Version du 25 février ~ c'hwevrer 2012 à 13:35
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Alors que les trois ordres représentant le peuple français sont convoqués par le Roi, toutes les paroisses vont s'atteler à rédiger en ce début de 1789 leurs cahiers de doléances. Ergué-Gabéric ne fait pas exception.
Autres lectures : « 1789 à 1799 - Les dates clefs de la Révolution à Ergué-Gabéric » ¤ « 1791 - Rattachement à Ergué-Gabéric de Kerampensal, Cleuyou et Kerelan » ¤ « Le domaine congéable et les communs de village » ¤ « 1789 - Séances de la sénéchaussée de Quimper pour les cahiers de doléances » ¤ |
1 Le Contexte historique
2 Le Cahier d'Ergué-Gabéric
2.1 Le procès verbal
Seul le nom du premier député gabéricois est inscrit dans le présent document, le second étant laissé à blanc. Dans le procès-verbal de la sénéchaussée de Quimper, Augustin Gillart de Congalic est mentionné comme deuxième député.
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2.2 Le cahier de charges et doléances
Le texte relativement court du cahier - seulement 9 revendications - était vraisemblablement un modèle que plusieurs paroisses ont adopté. Les cahiers d'Ergué et de Plonéis notamment sont rigoureusement identiques, du même papier et de la même écriture.
L'originalité de ce cahier tient essentiellement dans son article 8, et plus particulièrement en la demande de transformer les domaines congéables L'assemblée constituante par la loi du 6 aout 1791 maintiendra ce régime de domaines congéable |
3 Les représentants locaux
A. Hervé Corentin Lizien de Mélennec, procureur terrien Mentions : cité dans le procès verbal comme procureur terrien de la paroisse et dans le cahier de charges, signe les deux documents. Avec ce titre officiel de procureur terrien, Hervé Lizien, métayer au Mélennec, né le 17.01.1762, marié à Marguerite Pennanech, est en cette fin du 18e siècle le personnage politique le plus influent de la commune. C'est lui qui sera chargé pendant l'été 1790 de coordonner le recensement, "Etat exact de la population de la paroisse d'Ergué-Gabéric, département de Finistère, district de Quimper". A noter également qu'avant 1789, il fut nommé "greffier des délibérations du Corps politique d'Ergué-Gabéric" (1776), puis "Capitaine de la Compagnie du Gué de la paroisse d'Ergué-Gabéric" (1787), et enfin "commissaire nommé pour le Don patriotique" (1790). Son instruction semble donc plus évoluée que celle de ses pairs. Sa ferme est certainement l'une des plus importante de la paroisse avec 7 domestiques attitrés. B. Jean Le Signour de Keranroux, député Mentions : cité dans le procès verbal comme député et dans le cahier de charges, signe les deux documents. Jean Le Signour est né à Ergué-Gabéric le 08/12/1733 et épouse Marie Berrou avec qui il aura 14 enfants. Désigné comme député dans le procès-verbal ci-dessus avec Augustin Gillard, il seront chargés de présenter le cahier de doléances de la paroisse lors de la convocation de toutes les paroisses à l'assemblée de la sénéchaussée de Quimper le 16 avril. En 1790 il est cultivateur à Keranroux, et porté actif. Il n'emploie aucun domestique, mais il héberge chez lui 5 fils et 3 filles. C. Augustin Gillard de Congalic, député Mentions : cité dans le procès-verbal de la sénéchaussée de Quimper comme 2e député, non cité dans le cahier de charges de la commune qui laisse en blanc le nom du 2e député. Augustin Gillard est né à Ergué-Gabéric le 16/02/1748 et épouse Jeanne Le Poupon. Désigné comme député avec Jean Le Signour, ils seront chargés de présenter le cahier de doléances de la paroisse lors de la convocation de toutes les paroisses à l'assemblée de la sénéchaussée de Quimper le 16 avril. Agriculteur à Gongalic (ou Gougalic) et actif, Augustin Gillard (ou Gelard) héberge en 1790 dans sa maison trois filles, un beau-fils et deux domestiques. D. Jérôme Crédou de Crec'h Ergué Mentions : cité dans le procès verbal et le cahier de charges, signe les deux documents. Jerome Crédou est né le 18/07/1760 à Ergué-Gabéric et marié à Marie-Jeanne Jaouen et à Louise Le Meur en deuxième noces. En 1790 il est déclaré agriculteur actif et dispose de 4 domestiques dans sa ferme de Crec'h Ergué. Il va s'illustrer dans cette période troublée révolutionnaire en se portant acquéreur de la chapelle de Kerdévot pour 6.000 livres. Il prend soin d'ajouter en bas du document de vente le texte ci-dessous qui explique son acte de protection. Il restitue la chapelle par un acte de donation signé le 16 ventôse de l'an XII (5 mars 1804). Jérôme Crédou deviendra maire de la commune d'Ergué-Gabéric en 1815. |
E. Jean Jaouen de Poulduic Mentions : cité dans le procès verbal et le cahier de charges, signe les deux documents. Jean Jaouen est né le 05/06/1758 à Ergué-Gabéric et marié à Marguerite Lizien. Déclaré actif en 1790 et cultivateur à Poulduic, il dispose de six domestiques. F. Jean Lozach de Kervian Mentions : cité dans le procès verbal et le cahier de charges, signe les deux documents. Jean Lozach est né le 25/07/1747 à Ergué-Gabéric et marié à Marie Pétillon. Déclaré actif en 1790 et cultivateur à Kervian, il dispose de cinq domestiques. G. René Le Guenneau de Sulvintin Mentions : cité dans le procès verbal et le cahier de charges, signe les deux documents. René Le Guenneau est né à Cuzon et marié à Marie Catherine Kernévez. Déclaré actif en 1790 et cultivateur à Sulvintin, il dispose de trois domestiques. H. Jean Philippe de Quelennec Bras Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Jean Philippe est né le 23/07/1730 à Ergué-Gabéric et marié à Catherine Le Meur. Il décède le 12/05/1790 avant le recensement et laisse 5 enfants à charge de sa veuve au Grand Quélennec. I. Sébastien Mahé de Lesvouanach Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Sébastien Mahé est né le 27/04/1749 à Ergué-Gabéric et marié à Marie Moysan. En 1790, âgé de 39 ans, il est déclaré agriculteur actif à Lesvouanach, mais il ne dispose d'aucun domestique. J. Louis Le Bihan du Carpon Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Louis Le Bihan est né le 26/09/1735 à Ergué-Gabéric et marié à Jeanne Rannou. En 1790, âgé de 54 ans, il est déclaré agriculteur actif au Carpon d'en Bas, mais il ne dispose d'aucun domestique. K. Alain Kernévez de Niverrot Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Alain Kernévez est né le 23/06/1739 et mariée à Anne Le Berre (décédée en 1788). Déclaré actif en 1790 et cultivateur au Niverrot, ses 3 filles et son gendre habite chez lui et il dispose de deux domestiques. L. Louis Le Calvez de Quenachdeniel Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Louis Le Calvez est né le 22/03/1755 à Ergué-Gabéric et marié à Marie Noelle Rannou. Déclaré actif en 1790 et cultivateur au Quénech Déniel, il dispose de deux domestiques. M. Nicolas Daouedal de Kerdiles Mentions : cité dans le procès verbal comme comparant, ne signe pas. Nicolas Daouedal est né le 14/10/1759 à Ergué-Gabéric et marié à Petronille Kergourlay. Déclaré actif en 1790 et cultivateur à Kerdiles, il dispose de trois domestiques. |
4 Annotations
- Domaine congéable, s.m. : mode de tenue le plus fréquent en Cornouaille et en Trégor au Moyen-Age pour la concession des terres. Ces dernières constituent le fonds et restent la propriété des seigneurs. Par contre les édifices sont concédés en propriété aux domaniers par le propriétaire foncier (généralement noble) qui peut, en fin de bail, congéer ou congédier les domaniers, en leur remboursant la valeur différentielle des édifices nouveaux ou améliorés. Cela comprend tout ce qui se trouve au dessus du roc nu, notamment les bâtiments, les arbres fruitiers, les fossés et talus, les moissons, les engrais. Ce régime qui ne sera pas supprimé à la Révolution malgré les doléances de certaines communes bretonnes, sera maintenu par l'assemblée constituante en 1791, supprimé en août 1792 et re-confirmé en 1797. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
Thème de l'article : Etude de document ancien. Date de création : mai 2006 Dernière modification : 25.02.2012 Avancement : [Développé] |