1764 - Aveu de Mellennec tenu par Hervé Lizien présenté par François Louis de La Marche - GrandTerrier

1764 - Aveu de Mellennec tenu par Hervé Lizien présenté par François Louis de La Marche

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Catégorie : Archives   + fonds Biens Nationaux
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§ E.D.F.

Sommaire

Autres lectures : « Les de La Marche, nobles de Kerfort et de Lezergué, 17e-18e siècles » ¤ « Hervé Lizien, père (1731-1787) et fils (1762-1794), agriculteurs et greffiers » ¤ « Notes sur la vie rurale en Cornouaille aux deux derniers siècles » ¤ « 1736-1740 - Défense des droits de fief, de justices et de prééminences pour Lezergué » ¤ « 1681 - Dénombrement du manoir de Kergonan et dépendances » ¤ 

1 Introduction

Le document est probablement conservé aux Archives Départementales du Finistère, mais ses références n'ont pas été indiquées sur le site initial de publication (http://www.archivesenlignes.com).

Il s'agit d'un aveu [1] et dénombrement du domaine du Mélennec possédé et exploité par Hervé Lizien, agriculteur, en contrepartie du paiement d'une chefrente [2] annuelle au profit du proche seigneur de Lezergué.

 

Outre la description et nommage des parcelles, le document est intéressant par la confirmation du lien de vassalité vis-à-vis de François-Louis de La Marche (qui contresigne au dos le reçu de la redevance), et également pour l'existence de la rente du par le grand-père du déclarant (Guénolé Lizien) et Jacques Talhoët du Bot qui était le précédent propriétaire du chateau de Lezergué (en héritage indirect de Guy Autret).

Par contre avant la chefrente [2] due aux seigneurs de Lezergué, il est probable qu'auparavant, et peut-être jusqu'en 1681, le domaine de Mélenec était dépendant en ligence [3] de la seigneurie de Kergonan [4].

2 Transcription

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3 mars 1764

Aveu [1] minû [5], déclaration et dénombrement spécifique, des maisons, terres et héritages dépendantes du village du Mellennec, situées en la paroisse d'Ergué Gaberic, profitées et possédées par Hervé Lizien, au proche fief et seigneurie de Lezergué, à devoir d'obéissances, lods et ventes [6], rachats [7], quand le cas échoit, et autres devoirs seigneuriaux, en conformité de la coutume de Bretagne ; ce et sous Messire François Louis chef de nom et d'armes, De la marche, chevalier seigneur dudit lieu, propriétaire de la terre et seigneurie de Lezergué ; à la charge de lui payer annuellement, à chaque terme de Saint Michel, en septembre, pour chefrente [2], une raze de froment, douze sols par une part, et trente sols par autre part ; la description et dénombrement desquels terres et héritages composant le dit lieu de Mellennec s'en suit.

Et premier.

Sous maisons, issuës à frambois [8], aire et ses issuës à paille, sous un jardin, et sous un parc, terre chaude [9], appellé parc ar faven, contenant ensemble, en fonds st sous fossés, quatre journaux [10] et demy, et un huitième de journal [10] de terre.

Un parc [11], appellé parc bras, contenant cinq journaux [10] de terre chaude [9], et de terre froide [12] trois quarts, un huitiême et seiziême de journal [10].

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Deux autres parcs [11], terre chaude [9], l'un appellé trichennec bihan, contenant un journal [10] et huit cordes [13], et l'autre trichennec bras, contenant un fonds et sous fossés, deux journaux [10] et deux cordes [13].

Autre parc [11], aussi terre chaude [9], appellé parc ar roz contenant deux journaux [10] et un quart de terre chaude [9], et de terre froide [12], un quart de journal [10] et deux cordes [13].

Un parc [11] terre froide [12], et prée à pâture à son côté d'orient, appellé parc ar stang huelaf, contenant six journaux [10] et demi, un seiziême de journal [10] et deux cordes [13].

Autre appellé parc an liorzou, contenant trois journaux [10] et une huitième de terre chaude [9], et sous haute futaye un quart, un huitiême et seiziême de journal [10] terre froide [12].

Trois courtils [14] situés à l'orient des maisons, contenant ensemble, tant sous leurs fonds, que sous leurs fossés, un demy journal [10] de terre chaude [9].

Deux parc [11] et pièces de terres froides [12] avec leurs prées à pâture à leur occident et dans leur enclos, l'un appellé parc ar feunteun, contenant cinq journaux [10], un huitiême et seiziême de journal [10], et l'autre parc ar roc'h guen, ou Roc'huen, contenant le nombre de huit journaux [10].

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Parc [11] ar mengleuz, contenant sous terre chaude [9] trois quarts, un huitième, et seixième de journal [10], un quart et un huitiême de journal [10].

Un grand parc [11], terre chaude [9], appellé parc Jet, contenant trois journaux [10], trois quarts et un huitiême.

Un bois taillé, contenant en fond quatre journaux [10] et un quart de terre froide [12].

Autre parc [11] à l'orient dudit taillé, appellé parc bihan, terre chaude [9], contenant un journal [10], un quart, un huitiême et un seiziême.

Un parc [11], aussi terre chaude [9], appellé parc ar Joncour, contenant trois journaux [10], un quart, un seiziême et trois cordes [13].

Un petit placitre [15] situé à l'occident de parc ar feunteun, contenant un quart journal [10] de terre froide [12], tous s'entrejoignant, et terres contigues, donnant à l'orient sur les terres du village de Boden, et celles du manoir de Pennarun, du midy sur le chemin conduisant du bourg d'Elliant à Quimper, d'occident et nort sur la terre de la tenuë noble, et tenuë roturière de Bossuzic.

Un grand prée fauchable, avec un petit courtil [14] à son occident, contenant

 

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le dit prée deux journaux [10] et demi et trois cordes [13], et ledit courtil [14] huit cordes [13] ; avec un autre grand prée, appellée foënnec verza ou guerza, aussi fauchable, contenant un journal [10], trois quartz et un huitiême, s'entrejoignant, fors qu'entre ledit courtil [14] et le dit foennec verza, sont séparés pare un petit bout de chemin, conduisant du Grand chemin à la rivière du Jet, appellé rodoar melennec.

Donnants toutes les terres et héritages cy-dessus describés et détaillés à l'orient, en partye, sur un prée aux héritiers et représentants Guy Le Goff de Kergaradec, du midy, et partye d'orient, sur la ditte rivière du Jet, d'occident sur un prée dépendant de la tenuë noble de Bossuzic, et du nort sur le grand chemin d'Elliant à Quimper.

Et sont tous les terres et héritages cy-devant spécifiés et dénommés, contiguës et s'entrejoignants, avec leurs édifices ainsy qu'ils leurs compettent, et la possession immémoriale qu'en a le dit Lizien, par représentation de ses auteurs, et lui sont échûs de la succession de défunt autre Hervé Lizien, son père, décédé il y a environ vingt six ans, auquel les mêmes héritages appartenoient, en qualité d'héritier de Guénolé Lizien, lequel, de son mariage avec Marie Morel, avait laissé deux enfants, scavoir le dit Hervé Lizien, père du déclarant, et Anne Lizien, sa soeur, décédée sans hoirs [16] de corps depuis environ vingt trois ans, dont on offre de payer leurs rachats [7] audit

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seigneur de La Marche, scavoir la moitié pour le père du déclarant, et l'autre moitié, pour la ditte Anne Lizien sa tante, à la déclaration toutes fois sur la valeur des dits rachats [7], d'une somme de soixante quinze livres, pour la rente perpétuelle de supplément de partage duë aux enfants de Marie Lizien, femme de Pierre Le Tymen, pour son partage sur ledit lieu du Mellennec, en conformité du traité passé entre les propriétaires dudit village le vingt quatre octobre mil sept cent vingt deux au raport de défunt maitre Guerrier notaire royal, controllé et insinué à Quimper le trente dudit mois ; du mariage de laquelle Marie Lizien, avec ledit Tymen, est issuë Marie Le Tymen, qui a été établie avec Jean Le Gougay, du lieu de Prenesquin, en la paroisse de Landrévarzec, icelle Marie Le Tymen propriétaire de la ditte rente de soixante quinze livres, du chef de sa mère, décédée depuis environ les huit ans derniers ; de sorte que la ditte rente appartient aux trois enfants dudit Gougay et de la ditte Marie Le Tymen, qui sont Jean, Louis et Jeanne Le Gougay, femme d'Yves Le Grand ; à l'égard du rachat [7] de Guenolé Lizien, ayeul dudit Hervé Lizien, âvouant, il a été acquitté au feu seigneur Talhoët du Bot, cy devant propriétaire de la ditte terre et seigneurie de Lezergué, ainsi qu'il est constaté par le minû [5] et aveu [1] fourny audit seigneur Talhoet du Bot, par défunte Marie Morel ayeule de l'avouant, le seize avril mil sept cent trente un, controllé à Quimper le même jour, au raport de Floch, et son collègue

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notaires royaux audit Quimper, compris même le douaire [17] de la ditte Morel ; ainsy l'avouant ne peut être recherché à ce sujet : joint son offre de communiquer au soutient, la transition, minû [5] et déclaration cy devant dattés, avec les anciens aveux.

Tout ce que dessus, le dit Hervé Lizien, demeurant au village du Mellennec, en la ditte paroisse d'Ergué Gaberic, présent devant les soussignés notaires royaux de la cour et sénéchaussée [18] de Quimper, avec soumission et prorogation de juridiction y jurée, il a déclaré et affirmé contenir vérité, et s'est obligé au payement des devoirs et droits seigneuriaux égallement qu'à l'acquit et continuation de la ditte chefrente [2], cy devant déclarés, sous l'obligation, gage et hypotèque de tous ses biens meubles et immeubles présents et futurs, et spéciallement sur l'hypothèque des héritages dudit village du Mellennec, sans que l'une hypothèque déroge à l'autre ; réservant d'augmenter, ou diminuer, en cas d'erreur où omission et pour présenter le présent aveû [1] audit seigneur de La Marche, en la ditte sénéchaussée [18] de Quimper au ressort de laquelle, est situé ledit lieu, le dit Lizien a nommé et institué à son procureur maitre

auquel, il donne tout pouvoir et procuration à la ditte fin, avec promesse de l'approuver en tout ce qu'il fera ce touchant, et n'en venir contre ; ainsy voulû, fait et passé à Quimper au raport de Martin notaire royal, son collègue présent, sous le seing dudit Lizien, pour son respect, et les nôtres notaires ce jour troisiême mars mil sept cent soixante quatre, après midy.

Hervé Lizien
Morvan, notaire royal ; Martin, notaire royal.

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Je soussigné reconnois avoir receu d'Hervé Lizien la somme de deux cent six livres pour les rachapts [7] y mentionnés, et un adveu des terres dudit [...] à Quimper le 10 mars 1764. Lamarche.

3 Originaux


4 Annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
  2. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3]
  3. Ligence, ligance, s.f. : état de celui qui est lié à son seigneur, qui lui a engagé sa foi ; vassalité hommage lige, l'obligation de cet hommage, et, selon Ragueau, qualité d'un fief qu'on tient nuement et sans moyen d'un seigneur, en raison de quoi on devient son homme lige (Dictionnaire Godefroy 1880). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  4. Cf document « 1681 - Dénombrement du manoir de Kergonan et dépendances » ¤  [Ref.↑]
  5. Minu, menu, s.m. : terme d'usage en Bretagne, pour exprimer la déclaration et le dénombrement que le nouveau possesseur à titre successif doit donner par le menu à son seigneur, des héritages, terres et rentes foncières qui lui sont échus à ce titre, et qui sont sujets à rachat, pour faire la liquidation de ce droit. Source: Dictionnaire Godefroy 1880. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1 5,2]
  6. Lods et ventes, s.m.pl, s.f.pl : redevances dues au seigneur en cas de vente d'une censive relevant de son domaine et payées par l'acheteur (lods) et le vendeur (ventes). Source : trésors Langue Française [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Rachapt, rachètement, s.m. : en terme de coutume droit du au seigneur à chaque mutation du fief (dictionnaire Godefroy 1880). Droit du au seigneur par un nouveau tenancier après une succession qui est appelé également relief ou rachat des rentes (Dict. de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1 7,2 7,3 7,4]
  8. Framboy, fembroi, s.m. :débris végétaux pour fabriquer le fumier par le piétinement des bêtes ; la boue résultante était appelée le « framboy ». Le mot se disait au départ « fembroi » (latin fimarium, dérivé de fimum : fumier). Puis, par métathèse (déplace-ment du r), il est devenu « fremboi », puis « frembois ». Le lieu où se trouvait ce tas de fumier était généralement dénommé dans les actes la « cour à frambois » ou « pors à framboy ». [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  9. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,00 9,01 9,02 9,03 9,04 9,05 9,06 9,07 9,08 9,09 9,10]
  10. Journal, s.m. : ancienne mesure de superficie de terre, en usage encore dans certains départements et représentant ce qu'un attelage peut labourer dans une journée. Le journal est la principale unité de mesure utilisée dans les inventaires pour calculer les surfaces des champs cultivés. Dans la région quimpéroise un journal vaut 48,624 ares, à savoir 80 cordes, soit environ un demi-hectare. Pour les jardins et les courtils on utilise le terme de « journée à homme bêcheur » correspondant à un 8e de journal ou 6 ares. Les surfaces des prés se mesurent en « journée à faucheur » ou « à faucher » équivalente à 2 journaux de laboureur, soit presque un hectare. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,00 10,01 10,02 10,03 10,04 10,05 10,06 10,07 10,08 10,09 10,10 10,11 10,12 10,13 10,14 10,15 10,16 10,17 10,18 10,19 10,20 10,21 10,22 10,23 10,24]
  11. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2 11,3 11,4 11,5 11,6 11,7 11,8]
  12. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2 12,3 12,4 12,5 12,6]
  13. Corde, cordée, s.f. : unité de mesure de superficie. Subdivision du journal. Le journal et la corde sont les principales unités de mesure utilisées pour calculer les surfaces dans les inventaires. Dans la région quimpéroise une corde vaut 0,6078 ares à 16 toises carrées. Il faut 80 cordes pour faire un journal. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 13,0 13,1 13,2 13,3 13,4 13,5 13,6]
  14. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 14,0 14,1 14,2 14,3]
  15. Placitre, placistre, s.m. : parcelle entourant une église, ou un autre bâtiment, une fontaine, etc. (dict. Goddefroy 1880). Le placitre est un terrain souvent herbeux, délimité par une clôture, fréquemment un mur, entourant les chapelles, églises ou fontaines bretonnes ; c'est l'un des éléments de l'enclos paroissial, désignant l'espace non bâti à l'intérieur de celui-ci (Wikipedia). Dans un village ou un corps de ferme le placitre désigne la place commune ou la cour devant les bâtiments. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  16. Hoir, s.m. : synonyme de héritier, spécialement en ligne directe. Source : Trésors de la langue française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  17. Douaire, s.m. : droit d'usufruit sur ses biens qu'un mari assignait à sa femme par son mariage et dont elle jouissait si elle lui survivait ; source : Trésor Langue Française. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  18. Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 18,0 18,1]


Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric.

Date de création : Février 2012    Dernière modification : 23.03.2012    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]