1668 - Reconnaissance de l'antienne extraction noble de François de Quersulgar
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- | « <i>C’est pour refouler dans les rangs de la bourgeoisie les nombreux intrigants, qui voulaient se faufiler dans le corps de la Noblesse, que Louis XIV ordonna, en 1668, une recherche générale pour toute la France </i> » : voilà comment Georges Le Gentil de Rosmorduc introduit sa publication en trois tomes des arrêts de maintenue de la Chambre de réformation <ref name=Reformation>{{K-Réformation}}</ref> de Rennes. | + | Le comte de Rosmorduc a effectué un énorme travail de transcription des arrêts de la Chambre de réformation <ref name=Reformation>{{K-Réformation}}</ref> du Parlement de Rennes, et il introduit ainsi le contexte historique de production de ces arrêts : |
- | Allain ennemis de Guy Autret. Conclusion pour François : | + | « <i>C’est pour refouler dans les rangs de la bourgeoisie les nombreux intrigants, qui voulaient se faufiler dans le corps de la Noblesse, que Louis XIV ordonna, en 1668, une recherche générale pour toute la Franc. En Bretagne, une commission, qui reçut le nom de Chambre de la Réformation, fut désignée pour procéder à la vérification de la noblesse ; elle se composait des personnages suivants, qui appartenaient tous au Parlement de Rennes. </i> » |
- | Les documents d'archives formant preuves : montres, mariages, partages ... | + | Quelques années auparavant, Entre 1634 et 1640, Alain de Kersulgar, sieur de Mezanlez, avait voulu se mettre en travers de son voisin Guy Autret de Lezergué, dans le projet de ce dernier d'élever son domaine en marquisat et à défendre toutes ses prééminences locales. Guy Autret l'emporta sur la plupart de ses prétentions (patibulaires, enfeu, armoiries), et Alain de Kersulgar fut débouté. |
- | Voici les Kersulgar héritiers principaux, aînés ou juveigneurs : | + | En 1668, son fils aîné François fournit un nombre important de papiers familiaux pour prouver sa noblesse et les membres de la Chambre le confortent dans son titre d'écuyer, premier niveau de l'ordre : « <i>Pour establir la justice desquelles conclusions, il articulle à faicts de genealogie que il est fils et unique heritier de deffunctz ... <u>sept générations</u> ..., lesquels se sont tousjours maintenus dans le gouvernement noble et advantageux, sans avoir degeneré ny faict aucunne action de rotture, et ont aussu tousjours pris les quallites de nobles et escuyers. </i> » |
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+ | Voici les sept générations des Kersulgar héritiers principaux, aînés ou juveigneurs <ref name="Juveignerie">{{K-Juveignerie}}</ref> : | ||
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+ | Les documents d'archives formant preuves sont : | ||
+ | * les montres, | ||
+ | * les actes de mariages, | ||
+ | * les actes de partages et d"héritage ... | ||
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+ | Ce qui est récurrent, c'est la protection des puinés en cas de succession par le système spécifiquement breton de la « <i>juveignerie</i> » <ref name="Juveignerie">{{K-Juveignerie}}</ref>. La règle appliquée en cas de partage est rappelée : « <i>sçavoir les deux parts à l’aisné et le tiers aux juveigneurs </i> ». | ||
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Version du 11 juin ~ mezheven 2016 à 17:55
1 Présentation
Le comte de Rosmorduc a effectué un énorme travail de transcription des arrêts de la Chambre de réformation « C’est pour refouler dans les rangs de la bourgeoisie les nombreux intrigants, qui voulaient se faufiler dans le corps de la Noblesse, que Louis XIV ordonna, en 1668, une recherche générale pour toute la Franc. En Bretagne, une commission, qui reçut le nom de Chambre de la Réformation, fut désignée pour procéder à la vérification de la noblesse ; elle se composait des personnages suivants, qui appartenaient tous au Parlement de Rennes. » Quelques années auparavant, Entre 1634 et 1640, Alain de Kersulgar, sieur de Mezanlez, avait voulu se mettre en travers de son voisin Guy Autret de Lezergué, dans le projet de ce dernier d'élever son domaine en marquisat et à défendre toutes ses prééminences locales. Guy Autret l'emporta sur la plupart de ses prétentions (patibulaires, enfeu, armoiries), et Alain de Kersulgar fut débouté. En 1668, son fils aîné François fournit un nombre important de papiers familiaux pour prouver sa noblesse et les membres de la Chambre le confortent dans son titre d'écuyer, premier niveau de l'ordre : « Pour establir la justice desquelles conclusions, il articulle à faicts de genealogie que il est fils et unique heritier de deffunctz ... sept générations ..., lesquels se sont tousjours maintenus dans le gouvernement noble et advantageux, sans avoir degeneré ny faict aucunne action de rotture, et ont aussu tousjours pris les quallites de nobles et escuyers. » Voici les sept générations des Kersulgar héritiers principaux, aînés ou juveigneurs Alain I de Kersulgar (réform. 1426) x Jeanne de Mezanlez |- Jan de Kersulgar |- Yvon de Kersulgar, seigneur de Mez-en-Lez (montre 1481) | x 1448 Beatrix de Kervezaout | |- Jean de Kersulgar, sr de Mesanlez | | x Jeanne de Kergoff | | |- Alain II de Kersulgar, sr de Mesanles (reform. 1536) | | | x Marie Botigneau | | | |- Jan de Kersulgar, sr de Mezanlez | | | | x 1616 Marye de Kerourfil | | | | |- Alain III de Kersulgar, sr de Mezanlez (1636) | | | | | x Claude de Moellien | | | | | └ François de Kersulgar, sr de Mezanlez (1638, 1668) | | | | | x Marie Billoart, dame de Mezanlez | | | | └ Marguerite et Françoise de Kersulgar | | | |- Claude de Kersulgar x Guillaume Le Guerriou | | | └ Françoise de Kersulgar x Tanguy de Finamour | | └ Marye, Françoise et Izabeau de Kersulgar | └ Marye de Kersulgar x Louis Lesmais └ Henri de Kersulgar (1475 pour Kernaou) |
Les documents d'archives formant preuves sont :
Ce qui est récurrent, c'est la protection des puinés en cas de succession par le système spécifiquement breton de la « juveignerie » |
2 Transcriptions
Les textes transcrits ci-dessous contiennent des paragraphes ( § ) non déployés. Vous pouvez les afficher en un seul clic : § Tout montrer/cacher
Avant-propos du comte de Rosmorduc
Page 509
Page 510
Page 511
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Page 512
Page 513
Page 514
(Grosse originale. - Archives du château de Kerminaouet, en Trégunc.) |
3 Originaux
les 6 pages dactylographiées | |||||
4 Annotations
Certaines références peuvent être cachées ci-dessus dans des paragraphes ( § ) non déployés. Cliquer pour les afficher : § Tout montrer/cacher
- Réformation, s.f. - A. du domaine royal : opérations de réformation lancées en Bretagne en 1537 par François Ier et en 1660 par Colbert. Il s'agit de vérifier l'ensemble des déclarations de propriété (les aveux) des sujets du roi, depuis le paysan ou roturier relevant directement du domaine royal jusqu'au puissant seigneur. Les commissaires de la Cour des Comptes de Bretagne siégeant à Nantes, chargés de défendre les intérêts du Domaine Royal, vont vérifier le contenu des aveux fournis pour l'occasion, en le rapprochant des actes similaires produits antérieurement : validité du titre de propriété, montant de la chefrente en nature et/ou argent versée annuellement au roi, droits attachés à la propriété (justice, ...). Source : histoiresdeserieb.free.fr.
B. des fouages : contrôle permettant de vérifier qui est bien "Noble". Par exemple la Réformation des fouages en Bretagne en 1426 où les nobles doivent prouver leur noblesse, titre leur permettant d'échapper à l'impôt des fouages. Source : Wikipedia. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3] - Juveignerie, s.f. : avantage accordé en droit féodal à un puîné par rapport à l'aîné, en Bretagne et en Poitou ; source : Alain de Carné. Forme de tenue d'une terre noble, due, au départ, a un partage noble entre un aîné et son (ou ses) cadet(s) ; un juveigneur est un cadet qui a reçu une terre noble lors de ce partage. Source : Bertrand Yeurc'h. Partage noble qui donnait à l'aîné les deux tiers et l'autre tiers aux puînés, tant fils que filles ; mais cet autre tiers, les puînés devaient le tenir, chacun, comme « juveigneur d'aîné, en parage et ramage de l'aîné ». En parage : à égalité avec l'aîné vis-à-vis d'un seigneur supérieur ; en ramage : comme faisant partie de la même famille. Source : dict. de l'Ancien Régime de Lucien Bély. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5 2,6]
- Note Rosmoduc : M. Denyau, rapporteur. [Ref.↑]
- Note Romsmorduc : dans tous les nobiliaires de Bretagne ces trois fleurs de lys sont dites rangées en fasce. [Ref.↑]
- Sénéchaussée, s.f. : juridiction d'un sénéchal ; étendue de sa juridiction. Sénéchal, s.m. : officier royal qui, dans certaines provinces, exerce des fonctions analogues à celles d'un bailli pour la justice, les finances, etc. Source : Dict. DMF. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 5,0 5,1]
- Présidial, s.m. : tribunal de justice de l'Ancien Régime créé au XVIe siècle ; c'est en 1552 que le roi Henri II de France, désireux de renforcer son système judiciaire et de vendre de nouveaux offices, institue les présidiaux ; le présidial de Quimper-Corentin a été créé à cette date dans le ressort du parlement de Bretagne (Wikipedia). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 6,0 6,1]
- Monoie, Monnoye, adj : un sol monoie désigne une petite pièce de monnaie faite de billons, c'est-à-dire de cuivre, tenant un peu d'argent, mais plus ou moins, suivant les lieux (Encyclopédie Diderot). Existence de « livres monnoie » et de « deniers monnoye » à signaler également, en complément des livres tournois qui deviendront l'unique monnaie de compte en 1667. [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
Thème de l'article : Document d'archives sur le passé d'Ergué-Gabéric. Date de création : Juin 2016 Dernière modification : 11.06.2016 Avancement : [Développé] |