1562 - Aveu de Louis Rubiern pour Le Cleuziou sous les Régaires - GrandTerrier

1562 - Aveu de Louis Rubiern pour Le Cleuziou sous les Régaires

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§ E.D.F.

Sommaire

Autres lectures : « Archives de Cleuziou/Cleuyou » ¤ « Le manoir du Cleuziou/Cleuyou » ¤ « 1566 - Minu et dénombrement par Guillaume Rubiern sieur du Cleuziou » ¤ 

1 Résumé des sources

Aveu [1] de Louis Runbiern pour Le Cleuziou et le moulin du charretier, sous les Régaires [2] et en francfief [3] à foi et hommage [4].

En 1562 l'évêque de Cornouaille, Étienne Boucher [5], est désigné comme « révérend père en Dieu Estienne ».

  Cet aveu de 1562 couvrant la partie ouest du domaine de Cleuziou est complémentaire de celui de 1566 dans lequel Guillaume déclare la partie est du domaine : « 1566 - Minu et dénombrement par Guillaume Rubiern sieur du Cleuziou ».

Document conservé en double exemplaire aux Archives Départementales du Finistère, série / côte 1 G 85. Le support papier est rigide, en recto simple, de longueur d'environ 60 cm, et avec une signature Rubiern imposante et élégante.

2 Transcription

Feuillet 1

Dernier feuvrier 1562

C'est l'adveu [1] dénombrement et pieces (...) Loys Rubiern (...) Cleuziou baille et (...) révérend père en Dieu Estienne [5] par la grâce de Dieu Evesque de Cornouaille (...) et héritaiges (...) tient au fief et sous Regaire [2] et franc fief [3] sous Regaire [2] et foy et homaige [4].

Et premier

La maison encienne et principalle du manoyre et lieu noble du Cleuziou scittué en la paroisse de Lanniron (...) dudit mannoir (...) envyron demy journau de terre.

Item soubz pourpris [6], boys de haulte fustaye et rabines [7] et (..) boys taillies (...) trois journaulz de terre.

Item (...) et courtill [8] close (...) maison de terres chaudes [9] quart et demy journau de terre.

Item ung aultre courtill [8] (...) appelé le courtill [8] du moulin tenant (...) et demy de terres chaudes [9].

Item une moitié du grand pré dudit lieu et mannoir du Cluziou et estant devers souleill levant, donnant sept journaulx de faulcheur.

Item ung parc [10] clos de terres froides [11] appellé le parc lan izelaff donnant envyron trois journaulx de terres froides [11].

Item une moitié prochaine devers midy (...) midy un parc de terres chaudes [9] appelé Parc gorelan coet tenant envyron deux journaulx et demy de terre.

Item un petit parc [10] appelé le parc (...) et un courtill [8] appellé Liorz an (...) tenant envyron deux journau de terres (...) mannoir du Cluziou (...)

Et aultre de l'aultre costé de l'eau y a le parc [10] appellé parc didreu de terres froides [11] tennant envyron deux journaulx de terres scittué des deux costés (...) quy dépend de la (...) de Quimper Corentin.

Item (..) ung moulin (...) et son parc et courtil (...) de terres chaudes (...) moulin appelé le parc [10] du moulin du Charretier (...) aultre petit (..) moulin

Et (...) dudit manoir (...)

Deffve la (...) et héritaiges que defve (...) cheffrante (...) le nombre de douze carnées [12] froment (...) Lois Rubiern (...) foy et hommaiges [4] (...) des Regaires [2] de Cornouaille (...) en la maison Guillaume fils (...) jour de febvrier de l'an mil cinq centz soixante deux.

Signatures :

  • Ydaniel
  • Rubiern
 

Feuille de relevé :

Dernier feuvrier 1562

Manoir du Cleuziou

Aveu [1] de Louis Runbiern sieur du Cleuziou, bois de haute futaye, rabines [7], taillis, terres apartenantes et despendances, moulin ; scitués d'un côté sur le grand chemin de Quimper à Coray et d'autre côté sur la rivière d'Odet, chargés de 12 carnées [12] froment de chefrentes [13] au Seigneur Evesque.

Nota : le moulin noble n'y est pas, mais seulement le moulin du chartier.

Nota : Kerempensal n'y est pas non plus, cependant on reconoit 12 carnées [12] en entier sur le Cleuziou et moulin du chartier.

Le dit manoir du Cleuziou sous le Regaire [2] et francfief [3] audit Regaire [2] à foy et homage [4] et faire les obeissances et servitude vente et apartenantes

NB : A priori ce relevé a été effectué par un conservateur ou copiste au 19e siècle.

3 Copies des actes

4 Commentaires, annotations

  1. Aveu, s.m. : déclaration écrite fournie par le vassal à son suzerain lorsqu’il entre en possession d’un fief, à l'occasion d'un achat, d'une succession ou rachat. L’aveu est accompagné d’un dénombrement ou minu décrivant en détail les biens composant le fief. La description fourni dans l'aveu indique le détail des terres ou tenues possédées par le vassal : le village dans lequel se situe la tenue, le nom du fermier exploitant le domaine congéable, le montant de la rente annuelle (cens, chefrente, francfief) due par le fermier composée généralement de mesures de grains, d'un certain nombre de bêtes (chapons, moutons) et d'une somme d'argent, les autres devoirs attachées à la tenue : corvées, obligation de cuire au four seigneurial et de moudre son grain au moulin seigneurial, la superficie des terres froides et chaudes de la tenue. Source : histoiresdeserieb.free.fr. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2]
  2. Régaires, s.m.pl. : administration en charge du domaine temporel d'un évêque, propriétaire et seigneur, au même titre que l'aurait été n'importe quel noble propriétaire d'un fief avec justice. Le plus souvent, ils provenaient de donations anciennes faites au cours des âges par des féodaux, qui souhaitant sans doute s'attirer des grâces divines ou se faire pardonner leurs péchés, avaient doté l'église de quelques fiefs avec les revenus en dépendant. Source : amisduturnegouet sur free.fr [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 2,0 2,1 2,2 2,3 2,4 2,5]
  3. Franc fief, s.m. : droit exigé d'un roturier qui fait l'acquisition d'un fief. Payé au roi, il est en principe fixé à une année de revenu sur vingt. Il est aussi versé lors de la transmission du fief après une année de jouissance. En 1771, le droit de franc fief, dont certains pays étaient exempts, est étendu à l'ensemble du royaume. Source Yeurch/histoirebretonne [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 3,0 3,1 3,2]
  4. Foi et hommage, s.f. et s.m. : le vassal devait la foi et l'hommage, lorsqu'il entrait en possession de la terre, et lorsque le seigneur le demandait. La foi traduisait un lien personnel ; l'hommage, une reconnaissance du fief (Dict. de l'Ancien Régime). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 4,0 4,1 4,2 4,3]
  5. Etienne Boucher, champenois, ancien secrétaire de Catherine de Médicis et premier secrétaire de l'ambassade de France à Rome, fut évêque de Cornouaille de 1560 à 1571. [Ref.↑ 5,0 5,1]
  6. Pourpris, s.m. : enceinte, un enclos et parfois une demeure, dans la France de l'ancien régime, et par métonymie l'espace ainsi entouré, c'est-à-dire le jardin. La réalité désignée dépasse celle d'un simple jardin en ce qu'elle recouvre les différents éléments d'un domaine physiquement bien délimité et fermé (mur, fossé, etc.). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]
  7. Rabine, s.f. : allée de grands arbres plantés sur l'avenue d'une maison de noblesse et de quelque monastère ; source : Dom Pelletier. Ce mot existe en breton avec la même prononciation ; source : dictionnaire gallo de cc-duguesclin. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 7,0 7,1]
  8. Courtil, curtil, s.m. : jardin potager. Du bas latin cohortile, dérivé de cohors (voir Cour). Jardin, cour, enclos (Dictionnaire de l'Académie). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 8,0 8,1 8,2 8,3]
  9. Terres chaudes, s.f.pl. : terres cultivables, par opposition aux terres froides ; exploitées en rotation triennale, soit blé noir, seigle, avoine (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 9,0 9,1 9,2]
  10. Parc, park, s.m. : champ clos, procédant d'un emprunt du moyen breton parc au vieux français parc "lieu clos" en général. Le gallois parc et le cornique park sont issus de l'anglais park, également emprunté au vieux français (Albert Deshaye, dictionnaire des noms de lieux bretons). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 10,0 10,1 10,2 10,3]
  11. Terres froides, s.f.pl. : terres pauvres mises en culture de loin en loin parfois après un brulis, par opposition aux terres chaudes; les terres froides prennent le reste du temps la forme de landes qui servent de pâturage d'appoint, et fournissent divers végétaux utiles : bruyères et fougères pour la litière, ajoncs pour la nourriture des chevaux, genets pour la couverture de la toiture (Jean Le Tallec 1994). [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 11,0 11,1 11,2]
  12. Carnée, s.f. : mesure pour les grains. A priori équivalent au quart de boisseau, une mesure ancienne de matières sèches. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 12,0 12,1 12,2]
  13. Chefrente, s.f. : rente perpétuelle payable en argent ou en nature au seigneur suzerain par le détenteur d'un héritage noble. La chefrente était en principe immuable (Yeurch, histoire-bretonne). [Terme] [Lexique] [Ref.↑]


Thème de l'article : Etude et transcriptions d'actes anciens

Date de création : Février 2011    Dernière modification : 18.10.2013    Avancement : Image:Bullorange.gif [Développé]