1426 - Exemptions gabéricoises à la Réformation des fouages
Un article de GrandTerrier.
Version du 24 mars ~ meurzh 2013 à 09:31 (modifier) GdTerrier (Discuter | contributions) ← Différence précédente |
Version du 18 juillet ~ gouere 2018 à 13:16 (modifier) (undo) GdTerrier (Discuter | contributions) Différence suivante → |
||
Ligne 5: | Ligne 5: | ||
Les transcriptions modernes ont été effectuées par le chevalier de Boisgelin (« <i>Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne (1427-1429)</i> ») et par Hervé Torchet (« <i>Réformation des fouages de 1426. Diocèse ou évêché de Cornouaille</i> », 2001). | Les transcriptions modernes ont été effectuées par le chevalier de Boisgelin (« <i>Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne (1427-1429)</i> ») et par Hervé Torchet (« <i>Réformation des fouages de 1426. Diocèse ou évêché de Cornouaille</i> », 2001). | ||
- | Autres lectures : {{Tpg|TORCHET Hervé - Réformation des fouages de 1426 en Cornouaille}}{{LectReformMontre}} | + | Autres lectures : {{Tpg|1395 - Levée de fouage de Cornouaille en Bretaigne Bretonnante par le duc Jean IV}}{{Tpg|TORCHET Hervé - Réformation des fouages de 1426 en Cornouaille}}{{Tpg|1426 - Exemptions gabéricoises à la Réformation des fouages}}{{Tpg|1536 - Réformation des personnes et des terres en Ergué-Gabéric}}{{Tpg|1481 - Monstre de l’Evesché de Cornouailles}}{{Tpg|1562 - Monstre de l’Evesché de Cornouailles}}{{Tpg|Familles nobles gabéricoises}} |
|}__NUMBERHEADINGS____NOTOC__ | |}__NUMBERHEADINGS____NOTOC__ | ||
==Présentation== | ==Présentation== | ||
{|width=870 | {|width=870 | ||
- | |width=48% valign=top align=justify| | + | |width=48% valign=top {{jtfy}}| |
Description de la réformation générale des feux en 1426 par Norbert Bernard sur le site [http://www.tudchentil.org/spip.php?article100 Tudchentil.org] : | Description de la réformation générale des feux en 1426 par Norbert Bernard sur le site [http://www.tudchentil.org/spip.php?article100 Tudchentil.org] : | ||
Ligne 30: | Ligne 30: | ||
« Toute une frange de la population rurale évoluait dans le sillage de cette aristocratie et profitait de ses relations particulières avec les nobles pour échapper à l'impôt. Les enquêtes dévoilent les procédures d'intimidation orchestrées par les Grands, qui, jouant de leur puissance sociale et de la crainte qu'ils inspiraient aux communautés, parvenaient à leur imposer la franchise de leurs hommes. En bénéficiaient d'abord les officiers privés de la noblesse, ses receveurs, ses sergents et agents divers. » | « Toute une frange de la population rurale évoluait dans le sillage de cette aristocratie et profitait de ses relations particulières avec les nobles pour échapper à l'impôt. Les enquêtes dévoilent les procédures d'intimidation orchestrées par les Grands, qui, jouant de leur puissance sociale et de la crainte qu'ils inspiraient aux communautés, parvenaient à leur imposer la franchise de leurs hommes. En bénéficiaient d'abord les officiers privés de la noblesse, ses receveurs, ses sergents et agents divers. » | ||
{{FinCitation}} | {{FinCitation}} | ||
- | |width=4% valign=top align=justfy| | + | |width=4% valign=top {{jtfy}}| |
- | |width=48% valign=top align=justify| | + | |width=48% valign=top {{jtfy}}| |
{{Citation}} | {{Citation}} | ||
« Surtout, puisque le pouvoir admettait que " <i>chascun noble homme</i> " pût exempter " <i>en son manoir, un mestaïer, là où le seigneur du lieu face sa résidence </i>" <ref>Blanchard, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, n° 1661, 9 janvier 1420.</ref>, la tentation était grande d'étendre la franchise à tous les exploitants des terres nobles. La réformation permit de rappeler qu'il fallait que le manoir fût reconnu comme "<i>manoir ancien</i>", c'est-à-dire comme terre noble, jouissant d'un statut privilégié de mémoire d'homme, ce qui montre toute la complexité du fouage breton, impôt personnel certes mais impôt réel aussi, d'une certaine manière, puisque le lieu de résidence pouvait être invoqué par le candidat à l'exemption. » | « Surtout, puisque le pouvoir admettait que " <i>chascun noble homme</i> " pût exempter " <i>en son manoir, un mestaïer, là où le seigneur du lieu face sa résidence </i>" <ref>Blanchard, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, n° 1661, 9 janvier 1420.</ref>, la tentation était grande d'étendre la franchise à tous les exploitants des terres nobles. La réformation permit de rappeler qu'il fallait que le manoir fût reconnu comme "<i>manoir ancien</i>", c'est-à-dire comme terre noble, jouissant d'un statut privilégié de mémoire d'homme, ce qui montre toute la complexité du fouage breton, impôt personnel certes mais impôt réel aussi, d'une certaine manière, puisque le lieu de résidence pouvait être invoqué par le candidat à l'exemption. » |
Version du 18 juillet ~ gouere 2018 à 13:16
| Il s'agit des registres de la Chambre des Comptes de Bretagne, constitués par copies intégrales aux 16e et 17e siècles des documents originaux disparus de la Réformation des fouages [1] de 1426.
Les transcriptions modernes ont été effectuées par le chevalier de Boisgelin (« Anciennes réformations de la noblesse de Bretagne (1427-1429) ») et par Hervé Torchet (« Réformation des fouages de 1426. Diocèse ou évêché de Cornouaille », 2001). Autres lectures : « 1395 - Levée de fouage de Cornouaille en Bretaigne Bretonnante par le duc Jean IV » ¤ « TORCHET Hervé - Réformation des fouages de 1426 en Cornouaille » ¤ « 1536 - Réformation des personnes et des terres en Ergué-Gabéric » ¤ « 1481 - Monstre de l’Evesché de Cornouailles » ¤ « 1562 - Monstre de l’Evesché de Cornouailles » ¤ « Familles nobles gabéricoises » ¤ |
1 Présentation
Description de la réformation générale des feux en 1426 par Norbert Bernard sur le site Tudchentil.org :
Jean Kerhervé, dans son introduction de l"ouvrage d'Hervé Torchet, présente la logique des demandes d'exemption à l'impôt des fouages :
|
Dans l'extrait ci-dessous, on notera que sur les 15 lieux d'enquêtes, neuf d'entre eux sont exempts (qu'ils soient nobles ou dépendants d'un noble attesté), alors que 6 roturiers doivent payer l'impôt des fouages a. Les exemptés :
Les non exemptés :
|
2 Transcriptions
Extrait gabéricois :
|
Suite :
|
3 Annotations
- Fouages, s.m.pl. : impôt direct perçu sur les roturiers possesseurs de biens roturiers. Parfois appelé « tailles et fouages ». À cet impôt, perçu par une administration royale, les États ont ajouté au 17e siècle des fouages extraordinaires qui servent à financer leur fonctionnement, qui sont devenus plus lourds que les premiers et que le Tiers État considère comme une avance faite par lui seul (« Glossaire des cahiers de doléances », AD29). L'imposition se base sur le feu, c'est-à-dire l'âtre autour duquel sont rassemblés le chef de famille et ses enfants. Seul le nom du chef de famille est indiqué dans les registres. En Bretagne sous l'Ancien Régime, le fouage est un impôt provincial, une taille réelle levée sur les feux roturiers par le duc à partir de l'an 1365. (Wikipedia). En Bretagne en 1426 une enquête, appelée Réformation des fouages, est diligentée par les autorités pour déterminer le nombre des imposables dans chaque paroisse et la liste des exempts pour raison de rattachement à un domaine noble. [Terme] [Lexique] [Ref.↑ 1,0 1,1 1,2 1,3]
- Blanchard, Lettres et mandements de Jean V, duc de Bretagne, n° 1661, 9 janvier 1420. [Ref.↑]
- Manoir de Kergonan, propriété de Raoul de Liziart qui y fait construire un nouveau château. Son petit-fils François de Liziart détiendra des prérogatives paroissiales (vitrail, pierre à enfeux). [Ref.↑]
- Manoir de Penarun. Propriété de plusieurs générations de Provost, dont Hernault signataire du relevé gabéricois pour la Reformation des fouages de 1426, et Jehan archer en brigandine en 1481. [Ref.↑]
Thème de l'article : Un document ancien mentionnant des lieux ou des personnes d'Ergué-Gabéric Date de création : Août 2011 Dernière modification : 18.07.2018 Avancement : [Développé] |